Dans la vraie vie, tu verrais jamais un gars que tu connais à peine se pointer comme une fleur chez une de tes meilleures copines pour lui demander si elle veut devenir son amie ? Comme ça. Sans même se présenter. Comme si c’était normal quoi. “Tiens ben je vais aller sonner chez une amie de Caro ?”. Un gars que tu connais ni de Eve ni de Adam. Qui est là dans ton agenda, mais tu sais ni pourquoi ni comment. Et sans rien dire, sans rien te demander, il invite une de tes potines à faire partie de son cercle d’amis. Alors qu’il connait rien de sa vie. Et qu’elle fait pas de politique. Ni de poésie. Et que lui, soit disant qu’il est là pour ça : des délires “politico-poétiques”. Et aussi parce qu’il a pas baisé depuis longtemps. Mais qu’il croit que ça se voit pas. Parce qu’il joue les poètes au grand cœur. Généreux. Et désintéressé. Le gars qui voudrait te connaitre. En tout bien tout honneur. Et sans contrepartie. Te dit-il. Contrairement à certains … insinue-t-il… Alors que t’as juste envie de lui demander comment une idée aussi saugrenue a pu ne serait ce que germer un quart de millième de seconde dans son esprit, alors que lui et toi, même sur un malentendu, je voudrais pas être désobligeante mais tu t’es regardé, tête de nœud, avec ton faux look d’intello de 50 ans ringard qui se la joue “d’jeuns” en parlant un ouech en toc pour faire genre, sauf que ça colle pas mon grand, parce que t’as ni le pedigree, ni la classe, ni le style. Chépa… Les gens ils se voient pas ou quoi ? Moi c’est drôle, mais plus un mec va se justifier, me dire que y’a pas d’ambigüité, pas d’arrière pensées… plus je vais le trouver louche de se justifier autant. Et moi j’aime bien choisir jusqu’a ceux qui ont le droit de me voir comme une femme. Ou pas.
Je te jure y’en a, ils doutent vraiment de rien ! Ils croient trop que facebook c’est meetic. Que ça se voit pas qu’ils sont là que pour brancher. Pécho de la meuf. Que ta liste d’amis, c’est une base de données. Le marché. Les soldes. Et qu’ils peuvent se servir.
Donc le gars, il y va tu vois. Et vu qu’elle, ma copine, elle le connait pas, et que je lui en ai jamais parlé, légitimement, elle lui demande qui il est. Et tout ce qu’il trouve à lui répondre alors même que c’est lui qui l’invite, c’est :” je suis un ami de Caro… c’est tout”… Comme si ça suffisait t’sais. Sur ce, elle m’appelle et me demande c’est qui cet ami à moi qui l’invite, ce gougeât qui se présente même pas ?”… et quand elle prononce son nom, je rigole. Forcément. Et je lui raconte tu vois Je lui dis que c’est un pauvre gars qu’est là que pour pécho caché derrière un masque d’intello. Un boulet qui fonctionne aux flatteries. Et aux vers de Rimbaud. De Baudelaire. Sauf qu’il est ni Rimbaud. Ni Baudelaire. Et que je sais même pas s’il est lui même. Ni qui ? Puisque je le connais pas. Donc elle le zappe. Et moi je le vire. Mais il insiste. Il me bassine avec ses questions et ses lamentations : “Ouais pourquoi moi ? Pourtant j’étais sincère, pas comme certains”… Pis j’avais qu’une envie, moi, c’était de lui demander des noms. Les noms de ces “certains”. Parce que on sait jamais tu vois ? Si dedans, y’avait le certain qui m’intéressait moi… Mais bon… j’ai préféré lâcher l’affaire. En fait. Ca l’aurait rendu dingue, le mec.
Depuis, j’ai appris qu’il était coutumier du fait. Par d’autres amies. Mais virtuelles, cette fois. Des filles qui ne sont pas laissées berner, elles non plus. Par des alexandrins. Tellement ils sonnaient faux. Quand il les récitait. Dont une qui est un mec. En fait. Mais que lui il a pris pour une femme. Et qu’il a tenté d’emballer… MDR
Ahlala. Facebook, une vraie mine d’or. J’adore. J’en ai plein des histoires comme ça. Que je te raconterai. Au fur et à mesure… Des trucs surréalistes qui se passent que là : sur la planète magique… Des anecdotes qui transposées dans la vraie vie, donneraient des situations complètement ubuesques.
J’en ai même des jolies aussi. Ou des très rigolotes.
Pleins…