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Vêlages 2011

Publié le 11 mars 2011 par Journalvernois

Vêlages 2011

Depuis toujours la période février, mars est le gros moment des vêlages et 2011 ne déroge pas à la règle. Je viens d’avoir le trentième. Cette année je n’ai pas à me plaindre. Cela s’est plutôt bien passé, 1 seule césarienne (215 euros cette année) 1 accouchement par le vétérinaire. Côté maladies sur les jeunes veaux, j’ai été tranquille aussi: un cas isolé de diarrhée sévère que j’ai du faire soigner et un cas de coccidiose pris à temps et qui est resté sans conséquence. Très peu sont nés la nuit et ça c’est bon pour le sommeil. Je n’ai eu qu’ une journée chargée dont je vais vous donner le détail.

Minuit,les enfants qui ont passé la soirée à la maison s’en vont. Je vais faire ma ronde. Une vache à vêlé seule; le veau est couché sur le béton dans un mélange de déjections et des eaux . La vache a du beaucoup piétiner avant de mettre-bas et il n’y a plus de litière. En plus le veau est enveloppé dans une peau translucide et sanguinolente (un peu comme sur cette photo) à travers de laquelle on distingue les yeux et les oreilles : vision surprenante.. Seuls les naseaux et une petite partie du museau ne sont pas recouverts par la peau et le veau a pu reprendre sa respiration. C’est vraiment un coup de chance; j’aurais très bien pu le trouver mort. Le temps de nettoyer, faire de la place en déplaçant la vache voisine, mettre de la litière, installer le veau pour que la vache puisse le lécher ( je le saupoudre de sel pour lui donner du coeur à l’ouvrage) il est une heure. je peux aller me coucher.
Trois heures. Je me lève pour voir si tout va bien, et tout va bien. Mais une autre vache est entrain de pousser, les pieds du veau sortent. Mon arrivée la dérange, elle se relève et me fait poireauter une bonne demi-heure. Elle se recouche, je l’aide avec la vêleuse. Le veau sorti,je l’installe vers sa mère. Il est 4 heures lorsque je retourne me coucher.
Six heures, direction l’écurie. Les 2 veaux nés dans la nuit sont debout, le poil bien sec et bien blanc. Ils cherchent à téter aux fanons de leur mère. Je les libère et les guide vers le pis. Ils ont vite fait de piger et prennent une bonne ration de colostrum.
11h 30: il faut que fasse prendre une deuxième tétée; la vache voisine commence à piétiner et se trémousser . Encore une ! C’est pour bientôt. Je la surveille tout en prenant le repas de midi. elle prend son temps, et pour cause. Je relâche un peu la surveillance et quand je retourne à l’écurie je trouve un veau dans la rigole de la chaîne de curage. Il est bien petit. Je pense tout de suite à une naissance gémellaire. Je fouille la vache,et le fait est, un 2ème veau attend au fond de la matrice ,bien au chaud, encore dans sa poche. J’ai le temps d’aller me changer et je le sors tranquillement. Ce sont deux femelles bien jolies
Mais je ne suis pas au bout de me peines. Une autre vache présente les symptômes du vêlage imminent. Là je me dis que je vais avoir un problème de place. Comme il fait très beau je décide de mettre un taureau et une vache au pré. Fin février c’est peut-être un peu tôt mai une fois dehors ils ne demandent pas leur reste. D’ailleurs ils se portent très bien. On ne dirait pas, mais 2 animaux qui partent cela libère une sacrée place. C’est plus facile pour faire téter les jumelles; Le soir arrive et le vêlage n’a guère avancé.Tout juste quelques contorsions et piétinements. La vache ne se couche pas, ne pousse pas. Une poche d’eau est tout de même expulsée. Le veau se présente bien d’aplomb mais reste au fond. La vache semble ne pas pouvoir le remonter pour qu’il se présente à la sortie. Il doit être gros. L’heure avance. Je décide d’appeler le vétérinaire. Je prépare tout pour une césarienne. Un moment plus tard elles arrivent; on attend rarement longtemps lorsqu’il s’agit d’un vêlage. Je dis « elles » car il s’agit de notre véto habituelle accompagnée d’une étudiante qui vient se perfectionner. Elles sont rapidement en tenue. Je les laisse faire, elles s’en tirent plutôt bien. La mise-bas se passe debout, Je place la vêleuse et actionne le levier à leur signal. Après un peu d’efforts le veau sort difficilement, mais il est là et vivant. La vache est un peu déchirée.la future véto recoud la plaie. Ce n’est pas un exercice facile que de faire des points à l’intérieur de la vache mais cela lui fait un bon TP
Cette fois c’est le dernier pour la journée.

A bientôt

Les vaches perdent leurs dents elles aussi. Tous les ans j’en trouve dans les mangeoires où sont attachées les génisses de 3ans

Vêlages 2011


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