Le syndrome de la pince à cheveux

Publié le 14 mars 2011 par Sophiel

La semaine dernière, alors que Morphée était occupé ailleurs que chez moi, j’allumai le téléviseur et tombai en deuxième partie de soirée sur une émission consacrée à la journée de la femme.

Je m’apprêtai à zapper lorsqu’une femme présente sur le plateau, écrivain de son état et répondant au nom d’Eliette Abécassis évoqua le « Syndrome de la pince à cheveux ».

Tiens, me dis-je, celui-ci, je ne le connais pas. Mais de quoi s’agit-il donc ?

Cette jeune et jolie brunette, dont la chevelure dégringolait professionnellement sur les épaules affirmait – en connaissance de cause ?- qu’une femme cédant ses cheveux aux crocs acérés d’une pince s’engageait dangereusement sur la pente du « no couple’s land ».

Aussitôt, je portai une main inquisitrice sur ma tête et constatai, consternée, la présence indésirable de l’objet fauteur de trouble !

Damned ! m’exclamai-je, me voilà sur la pente, attention au roulé-boulé dévastateur !!

Non mais sérieusement Eliette ! Vous rendez-vous compte du nombre de malheureuses que vous avez fait en cette seule soirée qui se voulait être à la gloire de la femme ??? Imaginez un peu cette amante, apostrophée soudainement par son compagnon l’accusant de se laisser aller à cause d’une innocente pince !

Et que faites-vous de ces chevelures plates et molles qui ne connaissent pas la discipline et qui tombent telles des spaghettis trop cuits si on a le malheur de leur lâcher la bride ?

Que faire lorsqu’on n’a ni le temps, ni les moyens de rendre une visite bi-mensuelle à notre coiffeur - le plus Tchip soit-il – et que l’on doit malgré tout tenter de dénouer l’imbroglio situé au niveau du cuir chevelu  ??

J’aurais bien aimé que vous appondissiez quelque peu votre réflexion mais l’animatrice aux boucles savamment réparties de part et d’autre du visage a dû juger que cela n’était pas nécessaire si elle ne voulait pas avoir à débattre du sujet avec son Jules qui se prend fréquemment la pince dans le nez lorsqu’il veut respirer l’odeur soyeuse de sa blondeur !

Car voyez-vous, d’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours chéri ces pinces qui emprisonnent les mèches indisciplinées tout en libérant certaines rebelles et qui donnent au visage un petit air charmant auquel ne sont pas insensibles les hommes croisés au hasard des années.

Et puis une pince, comme tout accessoire se doit d’être essayée avoir d’être adoptée ! Ni trop lourde, ni trop légère, accrocheuse mais pas casseuse, discrètement fashion, et sachant tenir sa place sans dégringoler tout en se faisant le plus discrète possible.

Enfin n’oublions pas que c’est aussi grâce à son aide que nous pouvons abuser de ce mouvement ultra sexy lorsque, desserrant son emprise, elle délie notre crinière qui se déploie en cascade dans notre dos.

Alors, de là à l’accuser d’être une briseuse de ménages, pincez-moi !!

Aussi, malgré ce billet quelque peu pince-sans-rire, c’est sans honte que je continuerai à jouer à pince-mi, pince-moi avec mon accessoire, qui retiendra harmonieusement ma chevelure pendant que j’irai à la rencontre d’une des œuvres de la ravissante Eliette !