Un récit édifiant emprunté au journal du jeune prêtre russe Antoine Skrynnikov.
« Il y a peu, il fallait vérifier la chaudière placée dans le
sanctuaire, qui gère le chauffage. Je ne sais pas de quoi il s'agissait, mais
nous avons fait appel à un paroissien plombier. C'est moi qui devais le
conduire dans le sanctuaire et lui montrer la «zone à problème». Devant les
portes du sanctuaire, il se mit à retirer ses chaussures. En dépit de mes
exhortations à ne pas faire cela, parce que tout le monde entre dans le
sanctuaire ainsi, il ne m'a pas écouté et m'a dit qu'il n'entrerait pas dans un
endroit saint avec des chaussures. Ensuite il se prosterna longuement devant
l'autel et pria. Finalement, il se mit à démonter la chaudière, et je sortis.
Au bout de 10 minutes je suis entré dans le sanctuaire et ai entendu qu'il
parlait avec quelqu'un. J'ai tendu l'oreille et ai entendu ces mots étonnants :
«Seigneur, mon tout Proche (Родненький), aide-moi. Que ferais-je sans Toi avec
mon cerveau ? sans Toi je n'arriverai à rien.»
C'était la conversation réelle d'un homme réel avec le Dieu réel. Il parlait
avec Lui, sachant qu'Il était tout près de lui. C'était la conversation d'un
fils aimant avec un père aimant.
Et il était effrayant de voir à quel point on s'habitue rapidement à la
sainteté du sanctuaire, parfois on a même la paresse de faire les métanies en
entrant. Seigneur, donne-nous une telle foi «d'enfant»...
P.-S. Les Coptes ont pour tradition d'enlever leurs chaussures en s'approchant de la Communion.
Idée de Nicolas.