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Abécédaire Littéraire K comme…

Publié le 16 mars 2011 par Paumadou

K comme Kakemphaton

C’est une figure de style involontaire. Un kakemphaton joue sur la sonorité des mots et provoquent une confusion de sens. Mais on ne peut pas le faire volontairement, sinon ça devient juste un calembour !

Par exemple, le plus célèbre des kakemphaton est un vers de Polyeucte de Pierre Corneille :

Le désir s’accroît quand l’effet se recule.

(Pour bien comprendre, il faut le lire à voix haute, c’est plus évident – Mais arrêtez de penser que je ne penser qu’à ça !!! C’est pas de ma faute

Razz
)

C’est pas toujours sekesuel, mais souvent très drôle. Ainsi Corneille en a sorti d’autres !

La charmante Ménélas nous annonce donc ceci dans Horace :

Je suis romaine hélas, puisque mon époux l’est.
(changé en Je suis romaine hélas, puisqu’Horace est romain. Ça le fait moins ;) )

Dans La Mort de Pompée encore :

Car ce n’est pas régner qu’être deux à régner

Victor Hugo nous en sort un dans Les Châtiments avec

Son crâne était ouvert comme un bois qui se fend.

Adolphe Dumas aime bien rire sur la mort et la guerre lui aussi dans son Camp des Croisés :

Je sortirai du camp, mais quel que soit mon sort,
J’aurai montré du moins comme un vieillard en sort.

Enfin, JB Rousseau (j’aime bien dire JB comme si c’était un pote !) nous sort  un  Ô toi vierge non encore née ! mais parait qu’il l’a fait exprès du coup… c’est plus un kakemphaton !

Abécédaire Littéraire K comme…


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