Kees Van Dongen et Brigitte Bardot en 1958 - Photo Paris Match
Cornelis Théodorus Marie Van Dongen (1877-1968) connu sous le nom de Kees Van Dongen est né aux Pays-Bas, dans la banlieue de Rotterdam. Il obtiendra la nationalité française en 1929.
Il fréquente l’Académie Royale de Peinture de Rotterdam. Il dessine à l’encre de Chine rehaussée d’aquarelle, des scènes de la vie quotidienne, des paysages typiques avec des canaux, des moulins, des fermes. Ses premières œuvres sont influencées par Frans Hals – Rembrandt van Rijn et Vincent Van Gogh
Il arrive à Paris en 1897 avec une expérience d’illustrateur et de dessinateur. Il fait d’abord des « petits boulots » Il est proche de la mouvance anarchiste où il est remarqué par le critique d’art Félix Fénéo » qui l’introduit à la « Revue blanche » Il collabore à « L’assiette au beurre » «L’insdiscret » «Frou Frou « Le rire » et «Gil Blas »
Il peint d’abord des scènes de la vie parisienne dans un style post-impressionniste puis tachiste
Au Salon d’Automne de 1905, il ses œuvres sont dans une salle voisine de celle d’Henri Matisse et des autres fauves. Il réalisedes nus et des portraits aux traits lourds, aux contours cernés avec des couleurs intenses et fortement contrastées. Il s’installe avec Picasso au Bateau-Lavoir. Il peint les prostituées et le monde du cirque. Il expose avec les expressionnistes allemands du Brücke.
Il est bientôt sous contrat avec le marchand de tableaux Daniel - Henry Kahnweiler.Ses portraits de femmes de la haute société, et du « Tout Paris », aux larges yeux et lèvres éclatantes ont alors beaucoup de succès. Il réalise aussi des dessins et des lithographies de la vie de Paris. Il côtoie souvent le scandale mais il est alors très fortuné. Puis sa production se banalise, il perd l’inspiration.
Très vite il sera boudé par les critiques d’art et les conservateurs des musées qui le trouvent vulgaire. Et puis sa participation en 1941 à la visite des hauts lieux de la culture allemande organisée par Otto Abetz et Arno Brecker n’a pas amélioré leur point de vue. Il n’est pourtant pas le seul puisque sont également du voyage Paul Belmondo - Henri Bouchard - André Derain - Charles Despiau - André Dunoyer de Segonzac - Othon Friesz - Raymond Legueult - Paul Landowski - Louis Lejeune -Roland Oudot et Maurice de Vlamick
Le Musée d’art moderne de la Ville de Paris présentera des oeuvres des années 1905-1910 en 1966 lors de l’expostion “Le Fauvisme français et les débuts de l’Expressionnisme allemand . Il organisera une rétrospective en 1993. Ce sera ensuite la Fondation Gianadda en 2002, puis le musée de Monaco en 2008 et en 2009 au Musée de Montréal « un fauve en ville » avant celles de Rotterdam et Paris cette saison. On des représentation de ces œuvres sur plusieurs sites Juffermans Alanek – Peintures et poésies – Pas perdus
Et voici une sélection d’ images de ses oeuvres, au fil des années
Kees Van Dongen - Nature morte au faisan - 1890
Kees Van Dongen - Etude de cheval - 1893
Kees Van Dongen - Stilleven met jeneverkruik, glaasje en pijp - 1894
Kees Van Dongen - Zeelui passagieren in de Zandstraat - 1895
Kees Van Dongen - Le kiosque à musique - 1900
Kees Van Dongen - Portrait d’une femme - 1903
Kees Van Dongen - Torse - 1905
Kees Van Dongen -Portrait de Khanweiler - 1907
Kees Van Dongen - Le printemps - 1908
Kees Van Dongen - La dame au chapeau noir - 1908
Kees Van Dongen - La femme lippue - 1909
Kees Van Dongen - Portrait de Guss Preitinger - 1910
Kees Van Dongen - Le doigt sur la joue - 1910
Kees Van Dongen - En la plaza, femmes à la ballustrade - 1913
Kees Van Dongen - Le chale espagnol ou Le tableau - 1913
Kees Van Dongen - Le coquelicot ou graine de pavot - 1919
Kees Van Dongen - Le café Florian à Venise - 1921
Kees Van Dongen - Les cheveux courts - 1924 - Lithographie
Kees Van Dongen - Suzy Solidor - 1927
Kees Van Dongen -Roadside cafe - 1950
Kees Van Dongen - Portrait de Madame Agnelli - 1955 - Aquarelle et rehauts à l’huile