Les retraites - une coutume chrétienne (2) : les premiers chrétiens

Publié le 17 mars 2011 par Hermas

La fameuse phrase de Cicéron « numquam minus solus quam cum solus sum » [jamais je ne suis moins seul que lorsque je suis seul], a définitivement pris place dans la littérature spirituelle chrétienne avec saint Ambroise. C’est lui qui l’a transcrite en lui donnant un sens profondément chrétien.

A la fin du IVème siècle, on rencontre à l’intérieur des institutions qui ont le plus progressé - l’érémitisme en Egypte ; le cénobitisme, qu’il s’agisse de celui de saint Antoine, de saint Pacôme ou de saint Basile - malgré de notables différences, un idéal commun : le service exclusif de Dieu et la séparation du monde ; l’isolement et le silence ; la pénitence corporelle et l’organisation de la prière, l’ensemble joint à la lecture spirituelle et à la récitation des psaumes.

Cette étape culmine avec l’apparition de l’illustre figure de saint Augustin et, plus concrètement, des Confessions, qui constituent, de fait, un guide précieux pour nous introduire dans le monde de la retraite spirituelle.

Au cours des siècles qui suivirent, la vie monastique, une fois introduite dans l’Occident européen, va connaître un développement extraordinaire, jusqu’à l’époque de saint Bernard. Elle généralise, comme pratique monastique, la coutume de consacrer des jours entiers à la vie de piété après la profession religieuse ; en ce sens, on peut considérer qu’il s’agit-là, en rigueur de termes, d’une retraite spirituelle. Cependant, l’expression de “retraites” ou “d’exercices spirituels” n’a pas encore alors acquis le sens qui lui sera ultérieurement donné.

(à suivre)