Au 12ème siècle, Guillaume de Saint-Thierry (1075-1148), bénédictin puis cistercien, emploie de nombreuses fois l’expression « spiritualia exercitia » [exercices spirituels], par opposition aux « exercices corporels » ; pour saint Bernard, notre sanctification constitue toute entière un exercice spirituel.
Les auteurs chrétiens des premiers siècles commencèrent à utiliser l’expression « exercitium » en un sens général, en référence à la lutte ascétique toujours nécessaire pour contrecarrer l’inclination au péché et, en un sens plus particulier, pour tendre à la vertu indispensable pour faire face au martyre.
Dans la seconde moitié du 13ème siècle, saint Bonaventure recommande le « mentale exercitium » sur soi-même, sur la vanité du monde, sur les fins dernières et la gloire du Ciel ; il conseille la méditation de la Passion de Jésus-Christ et recommande notamment le changement de vie, la fuite du péché, la contrition, la confession fréquente, la méditation et l’examen de conscience.
(à suivre)