Haute voltige

La nuit dernière, j’ai fait un rêve bien étrange.
Je courais avec ma grande fille dans un escalier qui semblait ne jamais vouloir finir. Nous descendions et nous descendions, et nous étions pressées, parce qu’en retard, je ne sais plus où pour je ne sais plus quoi.
Puis brusquement, sans avertissement, ma grande décide de prendre le chemin le plus court et saute directement au bas des escaliers.
J’ai laissé sortir un grand cri de terreur pure avant de me pencher par-dessus la rampe et de tenter de voir s’il lui restait quelques os intacts après une chute pareille. Je me souviens vaguement l’avoir engueulée, lui demander si elle avait perdu la tête et lui dire qu’après une chute pareille, elle ne pourrait plus travailler, qu’elle s’était sûrement peté les deux jambes et je ne sais quoi d'autre encore.
Je crois, dans mon brouillard onirique, l’avoir vue se relever avec un grand sourire mais je ne suis même pas certaine.
C’est en racontant ce rêve de fous ce matin que le lien m’a sauté en pleine face.
Ma grande fille m’a annoncé dimanche soir qu’elle partait en appartement le 1er octobre prochain. C’est effectivement un grand saut. Et même si j’ai peur pour elle, je suis certaine, et elle, encore plus que moi, qu’elle a tout ce qu’il faut pour bien atterrir.