Récemment, ma grande fille a reçu toute la série des livres de la saga Twilight de Stephenie Meyer.
Elle s'est plongée dans la lecture avec délectation et a visionné le premier film avec autant de plaisir.
Pour ma part, ayant épuisé la petite réserve de lecture de ma table de chevet, je me retrouvai, sceptique devant le premier livre de la série. Les premiers chapitres m'ont, comme prévu, ennuyé à mourir! Les ados, l'école, tout ça...pouah!
Pourtant, sans savoir exactement quand, ni comment c'est arrivé, je me suis retrouvée complètement happée par ce livre. Totalement et irrémédiablement amoureuse du fascinant Edward et de la courageuse Bella.
Les pages filent désormais tellement trop vite sous mes yeux et c'est avec une certaine apréhension que je vois approcher la fin de chaque volume.
On est pourtant loin de la grande littérature. C'est une histoire totalement abracadabrante. Un conte de fées pour enfants. Pour petites filles fleurs bleues qui rêvent encore du prince charmant, le soir dans la solitude de leur lit. C'est tout dégoulinant de sentimentalisme-romentateux et sensationnaliste. En plein le genre d'histoire qui me fait immanquablement fuir à chaque fois.
Un cran à peine au-dessus du roman Harlequin.
Alors pourquoi je me suis retrouve tellement engluée dans cette histoire de conte de fées?
J'ai cherché des réponses. Sur le site de l'auteure. Celui du film. Dans les blogues, les forums. J'ai lu ce que d'autres en disaient. Quelles étaient leurs impressions. Et bien que tout cela soit très mignon, ça ne me parle pas beaucoup, à moi.
La seule réponse qui me vient, c'est que ce livre me fait rêver. Rêver et ressentir. Deux choses fantastiques qui ont déserté ma vie depuis un long moment. Je me retrouve ahurie en train de m'exciter comme une jeune pucelle sur un livre d'amour parce qu'il me fait vivre des émotions par procuration?!
Du coup, je me retrouve un peu ahurie.
Avec l'impression d'avoir pris une douche froide.
De découvrir seulement ce que je suis devenue avec les années.
Est-ce qu'il ne resterait donc de moi qu'une coquille vide?