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Des petits riens

Publié le 13 février 2009 par Brunobelbezier
"Un sourire ne coûte rien, il enrichit celui qui le recoit, sans appauvrir celui qui le donne..."

On a tous lu ou reçu ce texte, sous une forme ou une autre, au moins une fois au cours de notre vie.
C'est vrai qu'un simple sourire peut tellement changer les choses. Une seule même phrase, peut prendre plusieurs sens complètement différents selon qu'elle s'accompagne, ou non, d'un sourire.
Paradoxalement, même si j'écris sur mon blogue des trucs qui me semblent très darks, même si j'ai la tête encore remplie d'idées plus ou moins noires selon les jours, même si je qualifierais mon attitude générale de pessimiste,étrangement, je souris plus. Et plus gratuitement.
Je souris à toutes sortes de petites choses insignifiantes. Un enfant qui trottine joyeusement, une phrase entendue au hasard, une réaction de foule, n'importe quoi en fait. Des petits riens vraiment risibles. Et je ne souris pour personne. Ca nait tout seul, ce n'est destiné à personne en particulier. Un simple sourire innocent, dans tous les sens du terme, qui nait, passe puis disparait. Sans faire ni bruits, ni vagues.
Et pourtant, sans même le vouloir, ces sourires, ne sont pas sans conséquences. Ils créent de réactions inattendues autour de moi. Les gens ont d'abord une réaction de surprise un peu dubitative. Ils regardent ensuite autour d'eux- est-ce bien à eux que je souris si imbécilement? Puis généralement, ils me retournent le sourire et / ou échangent quelques phrases.
Il m'arrive encore aujourd'hui, comme il arrivait avant, comme il arrivera toujours, de surprendre un regard posé sur moi dans un métro, un ascenseur... Si, il n'y a pas si longtemps, ça me faisait rougir et détourner vivement les yeux, aujourd'hui, je peux soutenir sans sourciller ces regards tendus, comme des perches. Sans rougir, sans détourner les yeux, sans penser plus loin que ce regard un instant partagé, comme un instant figé hors du temps et de la course que nous menons tous.
je m'étonne vraiment des réactions de ces inconnus qui croisent ma route, l'espace d'un battement de coeur ou deux, autant que des miennes. Il suffit de sourire bêtement devant quelqu'un pour rien en particulier pour ajouter un peu de chaleur et d'humanité? C'est aussi simple que ça? Il suffit de soutenir un regard pour reconnaître que l'autre existe? Pourquoi ne le fait-on pas systématiquement? De quoi a t'on peur?
Cette longue réclusion en marge de la société me fait regarder tout ça d'un oeil complètement neuf. J'en tire une espèce d'amusement frivole. Autant je me sens blasée et désabusée par certains côtés, autant sur d'autres choses, je suis comme une enfant qui met le nez dehors pour découvrir le monde pour la toute première fois
Et ma foi, j'aime bien ça!

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