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Abécédaire Littéraire M comme…
Publié le 19 mars 2011 par Paumadou
M comme Maurice Maeterlinck(Double combo comme dirait mon homme – c’est très littéraire tout ça )Donc M comme Maeterlinck. Vous connaissez sans doute pas, et pourtant c’est un grand auteur, un nobelisé même en 1911. Maurice Maeterlinck est donc un auteur belge francophone né à Gand dans une famille flamande (mais francophone… allez après leur expliquer qu’ils ne sont pas DEUX peuples distincts mais un beau melting pot !)Il est surtout connu pour être l’auteur de Pelléas et Mélisande pièce mise en musique par Debussy (c’est une première que le texte d’une pièce soit littéralement repris pour un opéra, auparavant, on reprenait l’histoire et on faisait appel à des librettistes). Certaines scènes ont quand même été coupées.Pelléas et Mélisande qui a été la pomme de discorde entre Maeterlinck et Debussy car la femme de Maurice était cantatrice… et Claude préféra engager une petite jeunette de 2 ans de moins (ben, oui, il voulait faire crédible, lui ! C’est vrai que Georgette Leblanc faisait pas jeune fille éthérée comme Mary Garden )Mais Maeterlinck, c’est d’autres pièces et des poèmes essentiellement. J’ai plus mon exemplaire de La Princesse Maleine grrr… c’est ça de prêter des livres, je sais même plus à qui ! Autant dire que j’ai plus qu’à le racheter et je trouve plus non plus ni Pelléas et Mélisande, ni Les Serres Chaudes… Misère, faut vraiment que je prête plus mes bouquins moi ! Doit me rester un Oiseau Bleu quelque part… mais où ? (Prêtez JAMAIS vos livres… surtout si vous avez eu du mal à les trouver )Maeterlinck, c’est surtout le symbolisme. Bien plus que Mallarmé, je trouve. Parce qu’il a exploré la poésie, mais aussi le théâtre. J’ai un faible pour les symbolistes (quel que soit l’art d’ailleurs, Les Nabis, Gustave Moreau, Debussy… En fait, je crois que c’est la période que j’aime plus que le symbolisme)Et finalement, sa recherche du symbole extrême dans le moindre détail, le rapprocha de l’hyperréalisme et il finit sa vie en écrivant… La vie des abeilles, des fourmis et des termites (ce dernier est d’ailleurs un plagiat) qui raconte par le menu la vie des… abeilles, fourmis et des termites ! Oui, si vous voyez du symbolisme là-dedans, c’est que vous êtes vraiment tordus ou alors complètement allumés ! Allez, je vous mets LA critique d’Octave Mirbeau dans Le Figaro du 24 août 1890 qui a rendu Maeterlinck célèbre. Faut dire aussi, qu’en ce temps-là, la critique avait fait la une et en première colonne sur cet inconnu ! (au lieu d’être repoussée dans les pages intérieures). Merci Gallica.