Proust dans "La Pléiade"

Publié le 19 mars 2011 par Perceval

Voyager, c’est s’autoriser à se perdre… Partir en recherche d’ « on ne sait quoi », guidé par la seule sensation d’un souvenir, d’une image …

"Le seul véritable voyage, le seul bain de Jouvence, ce ne serait pas d'aller vers de nouveaux paysages, mais d'avoir d'autres yeux".  (Marcel Proust)

J’ouvre un livre. Ce n’est pas n’importe quel livre… Il tient - ouvert - dans la main, je feuillette les pages de papier bible.

Proust, dans la Pléiade.

Je le caresse, plonge mon visage dans sa chair. Tourne la page, glisse mon doigt sur sa face légère.

Une littérature qui transcende les futilités d'une société bourgeoise

Et Dieu ... dans tout ça ?

“ Dieu est terriblement absent de l’œuvre de Marcel Proust.
« Du point de vue littéraire, c’est sa faiblesse et sa limite (...) le défaut de préoccupation morale appauvrit l’humanité créée par Proust, rétrécit son univers ... ». Fr. Mauriac

« La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c’est la littérature ; cette vie qui, en un sens, habite à chaque instant chez tous les hommes aussi bien que chez l’artiste. » Le Temps Retrouvé

Sans doute suis-je autant attiré par les phrases de Proust, que par ces hommes et ces femmes perdus dans leur languissante frivolité.

Je sais … Attirance ambiguë, d’entre « la beauté des femmes »  et «  le corps : objet « mécanique » ou «  de souffrance » et de l’ennui

A ce propos : Lire le passage dans lequel Saint–Loup apparait accompagné de sa maîtresse

« Rachel quand du Seigneur »( !)…

Ce moment de rêverie autour d’une anecdote passée ( voir : A l’ombre des jeunes filles en fleurs ), typique de la réflexion proustienne me renvoie à la rêverie de Perceval, devant les gouttes de sang - dans la neige - qui lui rappelle Blanchefleur ….

Photo de Louisa de Mornand ( Rachel du Seigneur )