Magazine Journal intime

Pollution nocture (épisode II)

Publié le 31 janvier 2008 par Pascal

Je suis un très bon gars, un bon parti. On dirait que les femmes ne le voient pas. Il n’y a que celles qui ne s’intérressent pas à moi qui vont me le dire pour essayer de me motiver parce qu’elles croient que j’ai le moral à zéro. Il n’en est rien. Je suis un homme avec un moral d’acier malgré mes vagues à l’âme de célibataire. Je ne me suis jamais découragé même dans les pires moments de ma vie. Par conséquent, ça me fais royalement chier lorsqu’on me dit que je suis une personne pessimiste. Est-ce que c’est clair ? Ça fait quelques mois que je l’ai sur le cœur celle-là ! Je suis loin d’être une personne pessimiste. L’avoir été, je me serai suicidé depuis longtemps. Ça ne prends pas la tête à Papineau pour comprendre ça.

Pourquoi est-ce que l’on constate chez les célibataires-blogueurs, sans exceptions, hommes et femmes, qu’ils semblent saisis par le même maudit problème : Celui de ne pas être capable de se trouver un partenaire aussi facilement qu’en criant ciseaux ? Il me semble que ce ne devrait pas être si compliqué. Non ? Est-ce une problématique propre aux générations X & Y ?

Nommez-moi un seul être humain sur la Terre qui n’ait pas droit à l’amour à cause de son apparence physique aussi répugnante soit-elle. Je suis certain que vous n’y arriverez jamais, sauf par méchanceté. Si vous le faîte, c’est encore plus grave qu’affirmer que « celui qui n’a jamais péché, lui jette la première pierre. »

Voici une facette du jeune garçon que j’étais à 19 ans. Dans ce temps là, au 20e siècle, j’étais déjà en conflit avec moi-même afin de briser ma coquille de « pogné-renfermé-gêné. » Je devais à tout prix me trouver une blonde, ma première blonde. Le monde dans ma famille, et les autres croutons, pensaient que j’étais gay parce que je n’avais pas encore eu de copine. Non mais, est-ce qu’on s’en sacre d’être vierge à 19 ans oui ou non ? J’en ai fait des efforts/niaiseries : Une journée ou l’auto-écœurement était à son comble, je me souviens d’avoir acheté deux bouquets de fleurs au square Victoria pour les offrir à deux inconnues que j’ai croisé peu après. Eh oui, faut être assez désespéré et vouloir « être normal » à tout prix pour faire ça. Si vous ne me croyez pas, je m’en contre-fiche, je sais où est la vérité : Je l’ai fait ! Ça n’avait rien donné. Je me suis convaincu que le problème, ça devait être moi. Beurk ! Mais non, j’avais offert mes fleurs à des femmes, deux professionnelles, qui n’en avaient rien à foutre d’un gamin de 19 ans. Révoltants. Elles ont pris mes fleurs quand même. Égoïstes.

Je comprends aujourd’hui pourquoi je ne réussissais pas là où c’était facile pour les autres. Pouah, les autres. S’il y a un aspect qui n’est pas important dans la vie, c’est bien l’apparat de ceux qui projettent être supérieur mais qui, une fois les portes closes, ne le sont pas plus que nous. C’est ce que je constate en lisant les blogues de célibataires ; je ne suis pas le seul à vivre ce que je vis.

« Il ne te manque rien. » C’est ce que me répétait miss Intervention Féminine. « Tu as tout ce qu’il te faut pour plaire aux femmes. » Nos conversations étaient stimulantes, sexy, humaines et libératrices. Je l’avais dans la peau cette femme parce qu’elle a vu en moi la beauté que je suis au-delà de ma face de carême.

En attendant que le soleil revienne…


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