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Au Nord, des enfants en souffrance

Publié le 23 mars 2011 par Podcastjournal @Podcast_Journal
PLAN DU SITE Recherche par tags (mots-clés) Recherche d'évènements (agenda) On parle d’un nombre indéterminé d’enfants qui ont quitté l’école afin de travailler à cause des raisons sociales et économiques. Ils disent qu’ils n’aiment pas l’école et que c’est eux-mêmes qui ont décidé d’arrêter leurs études pour commencer le travail. "Ça sert à quoi l’école ?", demande un garçon de 11 ans travaillant pour un réparateur de pneus. Un sandwiche réduisant ses résistances ouvre son appétit à en parler. Provenant d’une famille pauvre gouvernée par un père dure, Ahmad perdure dans son travail entre les voitures à tourner des vis et les retourner. Sur sa bicyclette il se dépêche pour chercher les objets requis par son "muallim" (maître, patron) qui ne manque pas de l’insulter à tort et à travers.
Dans les centaines d’atelier de la rue "Bab El Ramel" (Porte du Sable) à Tripoli au Nord du Liban, région principale de réparation de voitures, sont exploités des enfants et des adolescents – travailleurs sous-payés assurant un meilleur profit aux propriétaires.
Suite à des difficultés d’études qu’a due subir son fils, le père d’Ahmad a décidé de le retirer de l’école et s’est arrangé avec un ami pour lui assurer "un travail qui fera de son fils un homme", répète l’enfant travailleur. En effet, les écoles publiques libanaises n’arrivent pas à se relever d’une dégradation historique surtout en matière de langues étrangères qui font la base de toutes les autres matières d’étude (toutes les matières scientifiques sont enseignées en langue française au Liban). Les enseignants de ces écoles sont choisis non pas pour leurs capacités mais plutôt suivant le complexe de la distribution politico-religieuse à la base de toutes les sélections dans le secteur public libanais. D’après ce complexe, les dirigeants du pays, qui sont eux-mêmes placés dans leurs "règnes" en concordance avec le consensus religieux (président maronite, Premier ministre sunnite, président du parlement shiite, etc.), distribuent les directeurs qui placent, à leurs tour, les autres employés dans les positions qui ne sont pas toujours nécessaires.
Que peut-on attendre d’un grand nombre d’instituteurs qui ne cessent de quitter la classe pour fumer ou qui viennent signer le matin pour revenir à leurs maisons deux heures après, alors qu’ils sont censés remplir les six heures de leur jour (2 heures de moins de la période de travail déterminée par la loi). De l’autre coté, les écolages des écoles privées pèsent lourdement sur ceux qui peuvent y inscrire leurs enfants pour les assurer une meilleure pédagogie. Que pourrait faire Ahmad, alors, avec les milliers qui partagent avec lui une vraie pauvreté ? Ahmad doit travailler pour assurer sa vie et celle de sa famille. Peut-être son père a tort de le désinscrire de l’école, mais dans l’absence d’un gouvernement assurant une stabilité économique comment pourrait subsister une famille autrement ? Dans cette ambivalence au Nord du Liban, des enfants travaillent au lieu d’aller à l’école mais ne sont-ils dans un meilleur état que ceux qui courent les rues pour vendre une mastique ou encore mieux que ceux qui font les mendiants ? La menace nucléaire qui plane aujourd’hui sur le Japon et sur plusieurs autres pays pas forcémen... Podcast (439.6 Ko) Il ne voulait pas bouger. Ici, il se reposait parce qu’il était fatigué. De quelle fatigue u... Podcast (480.42 Ko)

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