Le
Saint-Synode de l'Église orthodoxe russe a ouvert sa session d'été hier. J'ai
l'impression que quand le Synode commence à se réunir, tous les évêques du
patriarcat de Moscou se mettent à trembler.
La journée d'hier a été marquée par un remaniement ministériel important. Car,
finalement, l'Église aujourd'hui fonctionne un peu comme un conseil des
ministres (d'ailleurs ce n'est pas pour rien que l'on parle de ministère pour
les ecclésiastiques) : il y a les Premiers ministres — les Patriarches des
Églises orthodoxes — entourés de leurs ministres, plus ou moins nombreux (plus
de 200 pour l'Église de Russie). Il y a aussi le Président, mais seul l'évêque
catholique-romain ose porter ce titre... La valse des ministres du Patriarcat
décidée
hier est impressionnante.
Personnellement, j'ai été sensible à la «mutation» de l'archevêque Théophane de
Stavropol au nord du Caucase. Il nous avait rendu visite il y a quelques années
— notre diocèse a d'ailleurs des liens étroits avec le sien, puisque nous avons
participé au financement d'un centre de réhabilitation à Beslan, dans son
diocèse. Il est probablement tombé en disgrâce lors de la campagne patriarcale
et se retrouve maintenant à Tcheliabinsk...
La valse des prêtres à l'étranger est aussi intéressante.
Heureusement qu'on est loin de tout cela, sinon je serais déjà en
Sibérie...
Parmi les bonnes nouvelles, le journal n° 29 valide la décision du dernier concile des évêques à propos de la fonction d'higoumène de monastère. Le terme d'higoumène — abbé ou abbesse d'un monastère — est maintenant exclusivement réservé à cette fonction. C'est-à-dire qu'il peut concerner un évêque, un archimandrite ou un "higoumène" (titre honorifique).