Magazine Journal intime

[lu, extraits] cent mots dire et plus encore, recueil d'alain baudemont

Publié le 24 mars 2011 par Tilly

dans la collection M@nuscrits chez Léo Scheer, février 2011, 256 pages, 10 euros

Recueil des commentaires déposés par Alain Baudemont sur le blog des Editions Léo Scheer durant deux années, Cents mots dire traite les sujets les plus variés, du plus trivial au plus théorique, du plus saugrenu au plus grave. Il mêle les tons, les styles, les genres dans une conversation infinie où peu à peu se dessine le portrait d'un homme qui dit tout de lui-même en parlant toujours d'autre chose (quatrième de couverture)Bonjour, Alain Baudemont.
Alain Baudemont, qui êtes-vous ?

“ On me dit embrouillé, soit. “ (p. 64)
“ Oui, je sais, on me dit compliqué. ” (p. 63)
“ Toujours été hors cadre, ce gaillard de moi, et pas pour me déplaire.  ” (p. 167)

“ Un jour peut-être je dirai ma révolte, que j'ai eu contre un redresseur. Déjà, dans l'enfance, vous cassiez des chaises, n'est-ce pas, sale petit con de monstre de sale gosse. Résultat, isolement trois mois avec pain sec, eau et lumière artificielle, et en supplément interdiction absolue de lire même mon Saint préféré, mon cher Thomas d'Aquin, m'en foutais, je fermais les yeux et je lisais quand même, ah mon Dieu, comme j'étais beau, comme j'étais jeune, comme j'étais fort. Remarquez bien que je le suis toujours, ma chère, mais moins, à cause, n'est-ce pas, forcément, vous comprenez, enfin, l'outrage quoi, des années, les chiennes qui frappent, ah, plus cruelles les chiennes, que le doux martinet, les lanières de papa et de maman sur la peau de mes fesses, votre serviteur, sans oublier, et ça ne me console en rien, la beauté réelle de mes si jolies dames, quelques jours ensoleillés, entr'aperçues. ” (p. 166)


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