Montréal, après

Publié le 25 mars 2011 par Veronique_m
Montréal c'est fini. Depuis quelques jours déjà, même, mais je ne sais pas quelle drogue circule dans mes veines, depuis mon retour je suis sur un high extrême de bonne humeur. Six jours remplis à ras bord de bons moments, ça marque, faut croire. Mais bon, il a bien fallu rentrer. Cela dit, honnêtement, mes pieds et le reste de mon corps n'en pouvaient tellement plus que j'étais prête à reprendre le cours normal de mes jours à Vancouver. La neige m'a quand même laissé douter, deux heures durant, dans l'avion qui ne décollait pas et sur les ailes duquel elle s'accumulait, qu'il me faudrait peut-être prolonger un tout petit peu mes jours à Montréal. Mais non, finalement nous sommes partis.


Je suis rentrée avec le sentiment d'avoir le meilleur des deux mondes. Heureuse de constater une fois de plus que je retrouve sans la moindre déception tout ce -et surtout ceux- que j'aime là-bas, touchée par la générosité et la disponibilité de mes amis; heureuse aussi de passer quelques heures à me promener dans ma ville avec parfois une larmichette d'émotion quand certains souvenirs me reviennent en mémoire au coin d'une rue. Et de retour à la maison après ces quelques jours, plus forte de cette certitude, je suis contente de retrouver ma vie d'ici, un peu surprise mais pas inquiète de ressentir de la joie à marcher sur Georgia St de bon matin, ensoleillé pour une fois, ledit matin, il faut dire, ça aide.
Quelques jours plus tard, je regarde mes photos et je suis déçue. J'étais trop pressée peut-être, je trouve qu'elles ne parviennent pas à exprimer ce que je ressens pour Montréal. Vancouver est une carte postale géante. C'est si facile d'en faire un beau panorama, les montagnes enneigées en arrière, la mer en avant plan, tout y est esthétique, il suffit de peser su'l'piton, quasiment. C'est beau sans effort, sans mérite. Montréal, elle, ne se laisse pas capturer aussi facilement.


Montréal en mars, c'est sale, parfois c'est même franchement moche, pour peu qu'on s'y promène sous la pluie. La neige fond, les crottes de chien qui se sont tranquillement accumulées au long des dernières semaines apparaissent, les unes sur les autres, entre deux couches de papiers gras et sacs plastiques. Des graffitis, pas forcément artistiques, sur les murs, des vélos abandonnés aux roues rouillées et tordues, où qu'on regarde, il est impossible de faire un cliché parfait sans le moindre défaut.

Mais c'est peut-être justement ça qui rend Montréal si belle et attachante à mes yeux. Elle est normale, remplie d'imperfections, un peu broche à foin, bref, je peux m'y identifier sans problème, on se ressemble un peu.
Un de ces jours je vais vous parler de tous les merveilleux restaurants et autres lieux de bonheur que j'ai visités la semaine dernière...