J’ai appris il y a quelques mois par une amie que Le Club des Cinq d’Enid Blyton (la môman de Oui-oui) avait été intégralement retraduit pour moderniser les livres. Passons sur le côté « moderniste » de la nouvelle traduction, ce n’est pas de cela que je veux parler.
Tous les verbes avaient au passé simple avaient tout simplement… disparus. D’après cette même personne, qui cherchait désespérément des livres pour ses enfants afin qu’ils apprennent le passé simple (instruction en famille oblige), ne trouvait pas.
Le passé simple n’existe plus !
Rayé sans doute par notre époque où la vitesse est reine et où le passé n’est plus qu’un temps loin, lent et sans mémoire. Trop complexe pour nos chères têtes blondes visiblement. Et quand on voit comment les adultes l’utilisent, c’est à se demander s’ils l’ont bien assimilé eux-même.
Alors voilà, lançons le mouvement pour la réhabilitation du passé simple ! Non, l’imparfait ne peut pas régler tous les problèmes, et ça limite énormément le sens des phrases et les nuances temporelles que le passé simple offrait !
Sans le passé simple, il n’y a plus de surprise, plus d’immédiat, plus de nuances. L’expression du passé est imparfaite ou alors doit composer avec des verbes du présent pour se redonner un peu de vie. Comment permettre à nos enfants d’aimer les mots, si on leur interdit de découvrir la richesse de la langue française et la multitude de nuances qu’apporte à lui seul un passé simple dans un texte ?
Oui au passé simple ! Oui à l’imparfait ! Oui au passé composé !
Gloire à ces trois temps qui sont le socle de notre littérature !
Nos enfants ne sont pas plus bêtes que les adultes, et les adultes qui décident de simplifier la littérature pour leur en faciliter l’accès sont bien idiots de prendre nos adultes en devenir pour des imbéciles.