Après Mme Claude qui défraya la chronique des faits divers il y a quelques années, on découvre encore ce prénom et nom, avec le nouveau proxénète des mots, Claude Guéant. Ah, Monsieur Claude, quel talent ! Quelle force de la nature ! La voix de son maître ? Décryptage.
Il gigote tel un cabri, aboie comme un chien errant des ruines, crie comme un loup affamé, se lèche les babines comme un chat édenté, insulte les arabes à la manière d’une péripatéticienne qui réclame sa passe non payée, proteste identiquement qu’un syndicaliste qui s’estime grugé par les pouvoirs publics. La maîtrise du langage n’est pas son domaine. Le beau mot encore moins. Il est nul, ou du moins, son logos. Parfois, on se demande même comment ces gens ont pu obtenir leur diplôme ici ou là. Parchemin douteux à la Rachida ? Passons. Mais, Monsieur Claude, tout ce qu’il dit en privé, il le répercute en public, sans vergogne et non par devers-lui, avec des locutions adverbiales du primaire, un langage aussi ordurier que celui de son maître qu’il a toujours côtoyé depuis de nombreuses années. Ceci explique cela.
Diantre ! Le pauvre Claude Guéant est fait pour lire des discours…courts. Tiens, ça rime bien. Peut-être pas même, ou tout au moins les réciter. Il est fait pour lire des communiqués de deux lignes ou des noms sur le perron de l’Elysée. Exercice facile. Il a un mal fou à s’exprimer et ses sorties « hasardeuses » ne le sont pas vraiment, contrairement à ce que les journaux mentionnent. J’aurais aimé lire « Les nouveaux propos racistes de Claude Guéant » en lieu et place de ces caresses dans le sens du poil « les dérapages de Claude Guéant ». Ce traitement partial de l’information montre bien que la presse française n’est pas libre. Heureusement qu’il y a les blogs. Le pire dans le cas Guéant c’est qu’il tente toujours de s’expliquer en accusant les autres d’avoir déformés ses propos.
Finalement, ce bras droit de Sarkozy depuis des lustres nous fait découvrir l’ampleur des dégâts sur ce qui peut se dire en privé, ce qui s’est déjà dit en privé, lorsque cet homme et Nicolas Sarkozy, d’abord au ministère de l’Intérieur puis à l’Elysée, conversaient. Ils devaient se raconter de belles blagues racistes dans le style, « l’odeur des noirs » ; « les arabes voleurs ». Est-ce encore une surprise lorsqu’on voit comment on monte en boucle un débat sans objet sur l’Islam décliné en laïcité ? Et maintenant, Monsieur Claude qui nous ressort les signes religieux ostentatoires. Franchement, le beau rouquin, à la beauté féroce je vous l’accorde, Brice Hortefeux, est un amateur devant Monsieur Claude, un vrai professionnel. Lui, il n’avait fait que l’Auvergnat. Mais, quant à l’autre, son islamophobie est à la mesure de sa rhétorique puérile.
Nos amis de l’UMP veulent faire la course en tête devant le FN pour des propos plus que douteux de leurs dirigeants, élus et militants ? Hé bien, laissons ces gens-là s’étriper. Hélas, je vais suivre de loin, demain, dimanche, la chronique d’une débâcle annoncée, après ces cantonales. Qui peut préférer la copie à l’originale ? Quant à celui qui préside aux destinées bafouées par ses soins, de ce pays, d’avoir cru que Kadhafi pouvait lui apporter l’amour, la gloire et la beauté, il s’est royalement trompé. Qu’il nous rende au moins Brice Hortefeux, et qu’il aille faire sa danse du ventre dans le désert….libyen, à ses risques et périls.