Magazine Journal intime

L'expert à demi-ami

Publié le 31 janvier 2008 par Pat La Fourmi
Tout arrive à qui sait attendre....
J'ai enfin vu le médecin expert désigné par le comité médical de la DDASS dans le cadre de ma demande de congé longue maladie.
C'est un neurologue du CHU que je n'avais pas encore rencontré (et pourtant j'en ai vu des gens là-bas!).
C'était mercredi de la semaine dernière, j'avais RV à midi comme d'habitude au 8ème étage.
Comme d'habitude, je ne sais pas arriver à l'heure, j'arrive donc un bon quart d'heure à l'avance.
Aucune place assise dans le lieu d'attente en face des ascenseurs, je découvre enfin une vague chaise au coin du comptoir du secrétariat, je la squatte durant.............une bonne heure!
Enfin le professeur arrive mon dossier sous le bras, d'où l'avantage que le médecin expert soit dans le même hôpital que celui où on est suivi!
L'homme est aimable, cordial.
La semaine dernière, mes jambes me faisaient particulièrement souffrir et je le suis avec difficultés, flageolante, dans un dédale de couloirs jusqu'à son grand bureau.
Après m'avoir dit qu'il était chargé d'examiner mon dossier dans le cadre de ma demande de CLM, s'être enquis de l'endroit où j'exerçais, il lit mon dossier pendant un bon moment, silencieux, me demande mes IRM, les examine longuement dans tous les sens, allume sa lampe de bureau, recommence à la lumière et enfin m'adresse la parole:
- Oui, bon il n'y a pas grand-chose.
Il me laisse le temps quand même de m'"expliquer", de raconter un peu mes symptômes et mon parcours, mon traitement et mes difficultés pour enseigner.
Il semble très dubitatif tout en restant fort aimable.
- Je vous vois bien au travail très bientôt.
Je passe dans la petite salle d'examen adjacente pour un bref examen neurologique (suivre son doigt des yeux et coup de marteau aux genoux et aux chevilles)
- Je pense que vos symptômes seraient bien moindres si on ne vous avez pas posé le diagnostic.
Forcément je ne suis pas vraiment d'accord avec lui et essaie de lui expliquer que tous ces symptômes ont largement préexisté avant l'IRM et le diagnostic...
Il m'écoute mais je sens bien qu'il pense que c'est très psychologique!
- Bon, je ne suis pas votre administration, je ne suis pas là pour vous pousser au travail, mais bon...
Le problème est que les docteurs ne connaissent rien à l'enseignement primaire et l'adminstration primaire ne connait rien à la pathologie de la sclérose en plaques.
- Je vais proposer 6 mois.
Je lui explique que les 6 mois sont quasiment finis du fait de la longueur imprévue de "gestion" de mon dossier. Il me laisse lui dire ce que j'avais "envisagé", c'est-à-dire plutôt 9 mois ce qui me ménerait en juin et, à ce moment, je me sentirai peut-être prête à finir une année sur son élan.
J'en profite pour lui parler du bilan neuro-psychologique, qui ne figurait pas dans mon dossier, il le lit avec attention et me le demande pour en faire une photocopie...
(Pour l'année prochaine je suis toujours en attente de mon administration.)
Finalement celà lui semble bien adapté (?), comme quoi je n'ai peut-être pas tout compris à sa psychologie à lui.... puisqu'il me dit même qu'il faudrait plutôt que je reprenne en mi-temps thérapeutique en juin...
Bref, il proposera 6+3 mois de congé longue maladie, mais c'est trop tard pour la commission de janvier, ça passera à celle de fin février, il faut donc que je retourne faire prolonger mon congé ordinaire chez mon généraliste...
Bon l'expert, c'est fait, attendons la suite!

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