L'enfer du triage de l'armoire

Publié le 28 mars 2011 par Unefillealyon
Nouveau job, retour des beaux-jours (mais uniquement la semaine... suivez mon regard...).
Il n'en fallait pas moins pour que je me décidasse à enfin faire un tri dans mon dressing débordant.
Et le calvaire recommence.
Car oui, nous avons déménagé en août. J'avais donc déjà fait un tri. Et puis 6 mois avant, et puis 6 mois avant...
Pourtant, je n'achète pas tant de fringues que ça !
Tu y crois à ça ?
Le problème c'est que je m'attache peu aux objets, aux bouquins, aux DVD, aux meubles, aux carte-postales et aux babioles mais j'ai des sentiments pour les sapes. Enfin, surtout pour les souvenirs que j'y associe.
"Ohhh, c'est le tee-shirt avec lequel j'ai fêté mon bac ! Mon meilleur pote (the biker-photographer) avait même vomi dessus ! Que du Get 27 ! Un vomi qui sentait bon le dentifrice !"
"Hiii ! Mes Docs Marten's 34 trous coquées ! Faut compter 15 minutes pour les mettre et avoir un super style punk-à-chien" (ou nostalgique du III ème Reich...).


"Huhuhu, le pyjama que ma soeur m'a offert le noël de mes 13 ans ! En flanelle, avec des bonshommes de neige et des flocons ! Le pantalon m'arrive aux genoux et il est tout délavé, mais je rentre encore dedans, regarde !" (un véritable remède contre l'amour).


"Ma combinaison de plongée ! Elle est toute usée et j'ai pas souvent l'occasion de la sortir sur Lyon. Mais quand même, ça me rappelle le nouvel an au Touquet où on est allés se baigner à 2h du mat !".
"Les 2 jeans achetés à New-York ! Je les ai porté quasiment chaque jour pendant 2 ans mais là, ils commencent à être sacrément usés..."
Bon, bref.
L'Auvergnat ne comprenant absolument pas le concept du "J'ai rien à me mettre !" alors que l'armoire déborde, je lui ai fait une fantastique démonstration ce dimanche pluvieux du "Tu vois, ça c'est usé, ça c'est bouloché, ça c'est trop petit, ça c'est trop grand...
- Mais pourquoi tu ne jettes pas alors ?
- Ben. Parce qu'on ne sait jamais... Pour bricoler ! Pour partir en vacances !"
(Oui, oui, nous en vacances, on s'habille en clodo. Comme ça on est à l'aise et on a pas mal au coeur quand les fringues ressortent toutes délavées et rétrécies du pressing cambodgien.).
Tout ça pour vous dire qu'après avoir jeté un énorme sac de fringues usées à la poubelle commune de l'immeuble, j'ai failli, en pleine nuit, aller rechercher mon vieux tee-shirt kaki et mon vieux 501 déchiré à l'entrejambe.
C'est grave docteur ?

Quand je pense que là où je bosse, on ne porte que des sabots de cantinière...