Magazine Journal intime

Les dangers d’une opération « cuisinons sainement »

Publié le 29 mars 2011 par Anaïs Valente

Chais pas si c’est because le grand soleil qui nous sait gré de sa présence actuellement, because ma visite chez Docteur Mamour du Cœur de la semaine dernière (je dois encore vous conter cette aventure) qui m’a discouru de pas manger gras sucré salé (pour salé j’ai promis, pour le reste, argh, dur dur) ou because ma nouvelle cuisine toute rangée toute belle toute géniale, mais quand je suis allée faire des courses samedi dernier, il s’est passé quelque chose de très suspect…

J’ai pas acheté de kinder delice.

J’ai pas acheté de gauf’o’suc.

J’ai pas acheté de Danette.

J’ai pas acheté de chips (non je rigole, j’en achète jamais, trop addictif).

J’ai pas acheté de Bichoc, oups, Délichoc qu’on dit maintenant.

J’ai acheté que du bon du sain du frais.

Jugez plutôt…

Photo 038.jpg

Oui, bon y’a un intrus, le poulet tikka massala, j’ai pas pu résister…

Et en arrivant à la caisse, je suis fière comme artaban de disposer tous mes achats de femme consciente de son potentiel santé à préserver sur le tapis roulant.  Fière que je suis.  De moi.  De cette journée remplie de choses passionnantes : me faire manger les pieds par des péchons, aller acheter plein de jolies choses pour ma terrasse (un grand zoizeau de métal, des fleurs en veux-tu en voilà, deux petits zoizeaux sur une mini vasque en fausse pierre – ouais, je sais, c’est kitsch, j’assume –, des chaussures – ouais, je sais, c’est pas pour la terrasse, j’assume), arranger ma terrasse avec mes nouvelles jolies choses, sans oublier la prévision de préparer une bolognaise maison dans laquelle je vais tenter d’intégrer champignons et carottes.  Frais.

Que du bonheur.

Et donc, en arrivant à la caisse, fière comme artaban, je me dis « heureusement que j’ai remis mon portefeuille dans mon sac, imagine la gêne si je l’avais oublié ».  Passque mon portefeuille, je l’ai sorti pour rembourser ma voisineke qui m’a rapporté un nénuphar tout choli de chez Aldi.  Depuis qu’il ont installé tous les Aldi à Outsiplou, je vais plus chez Aldi.  Merci ma voisineke.  Sauf que je l’ai pas remboursée, j’avais que vinzeuros sur moi.  Nœud dans mouchoir : pas oublier rembourser voisineke.

Donc je me dis « heureusement que j’ai remis mon portefeuille dans mon sac, imagine la gêne si je l’avais oublié ». 

Puis, un quart de seconde plus tard je me dis « étrange, j’ai pas souvenance d’avoir remis mon portefeuille dans mon sac, j’ai beau me creuser le neurone, je me vois pas faire le geste de le ranger à sa place ».

Et, alors que la caissière s’apprête à scanner mon premier article, comme au ralenti, je me dis « m…, j’ai pas remis mon portefeuille dans mon sac » et je pousse un cri de Tarzan version femelle : « Naaaaaaaaaaaaaaaaaaaan, bougez pluuuuuuuuuuuuuuuus, ai oublié portefeuille ».  Rouge écrevisse, je range tout mon barda étalé sur le tapis roulant dans mon Jimmy, savoir mon caddy à roulettes de mémé hyper pratique (ma vie, c’est pas Joe le Taxi, c’est Jimmy le Caddy) et je file dare dare chez moi chercher mon portefeuille, toujours posé sur la table de salon, endroit où je l’avais négligemment jeté en rentrant de chez ma voisineke.

Je file ensuite dare dare au magasin, récupère Jimmy, tente tant bien que mal d’installer mes achats sur le tapis, envahi par la personne qui me suit, qui imagine que je n’ai comme courses que les légumes surgelés que j’ai récupéré dans le congélateur en revenant… ô surprise, j’ai beaucoup plus, dégagez dégagez (comme disait Georges Clooney/Doug Ross dans Urgences), que je m’installe.

Je paie et je rentre chez moi, continuer mon jardinage et préparer ma succulente sauce bolo.


Retour à La Une de Logo Paperblog

Dossiers Paperblog