Le serpent, prudent, envoya le cousin pour savoir, en pompant le sang de toutes les créatures, quel était le meilleur. Quand le moustique, qui avait trouvé le sang
des hommes supérieur à celui des animaux, revint rendre compte de sa mission, l'hirondelle lui coupa la langue d'un coup de bec.
Le serpent furieux happa la pauvre hirondelle par la queue, pour la dévorer ; mais il en fut pour ses frais, les plumes lui restèrent dans la gueule.
Depuis ce temps,
- lesdites plumes n'ont pas repoussé
- et le cousin ne parle plus ; il se contente de faire pcheu, pcheu.
Le folklore de la Côte d'Or, Bourgogne, Mme N. GUYOT, Revue des traditions populaires, 1904, p. 220