Syndrome de stockholm

Ca t’est d’jà arrivé, dans la vie, de défendre quelqu’un qui se faisait insulter. Ne serait ce que pour toi.  Ton amour propre. Rester fidèle à tes idées. Pouvoir te regarder dans la glace. C’est très important. Et normalement, en retour, la victime t’est reconnaissante. Et te remercie de ton intervention. Elle te dit que rares sont les gens comme toi qui osent s’interposer. Réagir… face à l’indifférence générale qui caractérise notre époque. Et sans pour autant te prendre pour un héros, tu repars non sans une certaine satisfaction. Celle de ne pas l’avoir fermé. D’être en accord avec toi-même. Normalement hein… Dans un contexte où les gens se respectent. Et connaissent le sens du mot “dignité”. Je veux dire. Car il existe un monde. Un monde où les gens se prennent pour ce qu’ils ne sont pas. Des rebelles. Des anarchistes. Alors qu’ils ne sont que de pauvres larbins qui courbent l’échine. Tendent le bâton pour se faire battre. Ou l’autre joue. Un monde où on préfère lécher les bottes de son tortionnaire dans l’attente de je ne sais quel miracle. Je ne sais quelle prise de conscience. Et bien dans ce monde, s’il te vient l’envie ou la pulsion de voler au secours d’un ami qui se fait joyeusement rabaisser par un autre, retiens toi. Passe ton chemin. Car non seulement tu seras seule à prendre position, mais en plus tu te verras prier par la pauvre victime elle-même de t’excuser auprès de son petit bourreau chéri.

Ce monde s’appelle FaceBook. Dans mon îlot d’amis, on se bat pour de nobles causes. On y dénonce les injustices. Les inégalités sociales. Ou ethniques. On parle de Liberté avec un grand L. On veut faire la révolution. Lutter contre les idées reçues. Le racisme. LOL.

« Ben écoute, dès que t’auras fini de faire reluire des pompes de fachos, tu m’appelles… », j’ai envie de dire !…