En gros, un livre hypermédia est un numérique qui cumule texte, images, sons, vidéos… la liste reste à compléter vu que c’est un principe de création ouvert.
Une nouvelle manière de créer et certains comparent ça a un relais quatre nages… Encore une comparaison sportive, je vais finir par croire que je me suis trompée de vocation : Je ne bois pas d’alcool, je n’utilise pas mon blog comme expérience d’écriture et je ne vais même plus à la piscine, dans la pataugeoire à 32°C avec les jets hydromassants (vive les piscines municipales quand même, ça a beaucoup changé depuis mon enfance
)Bon, mais c’est pas ça dont je veux parler !
Je veux parler de la puissance des mots. J’ai lu (je lis beaucoup, je retiens pas mal, mais me demandez pas où, ni qui, ça, je retiens presque jamais) quelqu’un qui évoquait le fait qu’une photo valait toutes les descriptions du monde. Que bientôt, ça serait fini des passages barbants, hop, on colle une photo et fini les longueurs.
Je n’aime pas lire les descriptions de trois plombes effectivement. Mais réduire ça à l’analyse purement formelle d’une photo… c’est réducteur. Un auteur choisira ce qu’il est important de voir, il y mettra des sensations, il offrira un point de vue au lieu de laisser le lecteur se débrouiller avec la photo (même si elle peut être particulièrement réussie !)
Les mots surpasseront souvent la photo parce que s’adressant à l’esprit, ils évoquent les cinq sens et l’imaginaire, quand une photo vous place devant une vue que vous n’aborderez sans doute pas comme l’auteur. Je ne dis pas que le texte doit rester sans image ! Mais annoncer la mort des descriptions parce qu’on peut mettre des photos ou vidéos, c’est dire que le livre va mourir parce que bientôt, on pourra regarder des films allongé sous un arbre… Quoi ? iPad 2 ? Je connais pas, non… De toute façon, le livre est mort, non ?
Comme avec l’apparition de la photo au 19ème siècle, on a évoqué la mort de la peinture. Puis, les détracteurs ont dit que ce n’était qu’un procédé mécanique : dix peintres donneront dix toiles différentes d’un même sujet, dix photographes donneraient dix photos identiques. Evidemment, c’est faux ! Je n’irai donc pas dire que le livre hypermédia ne sera qu’un truc sans âme quand le livre homothétique (oh le gros mot !
) serait de l’Art…Ca ne dépend pas de la forme, mais des gens qui les font. Et du talent, de l’inventivité qu’ils y mettent évidemment. Mais le sens des mots ne sera jamais remplacé par une photographie ou une composition musicale. Complété peut-être, inspiré souvent, mais l’un ne remplacera jamais l’autre !