Survival gardening : The big potager !

Yes I can use f*** franglish as much as I want...

Tulipe (...) peinte comme un œuf de Pâques, rouge, léchée de jaune et d'orange. Ton postère lourd se tient ferme sur ta tige, et tu caches en ton centre l'ecchymose bleutée (Colette, Pour un herbier, via atilf).

Déjà les forsythias laissent leur rayonnante tunique jaune de leader de la course-à-la-floraison, pour revêtir la verte, celle de roi du sprint : Très vif au démarrage, tout en tiges, mais aucune endurance...

Un bon vainqueur d'étape mais pas un roi des jardins. Les candidats sérieux sont à chercher dans l'équipe des bulbes. Les oignons sont champions! Les narcisses, jonquilles, quelque soit leur nom, illuminent la pelouse d'éclats dorés de février à avril, les tulipes entrent ensuite en scène : Rouges, intenses...

J'ai déjà oublié l'hiver. Je suis débordé par le grand potager, trop grand? Pas tellement, quatre rang de patates et trois de poirées plus tard je suis déjà en train de me dénombrer les mètres carrés restant.

La verdure acidulée des toutes jeunes laitues attire l'œil aussitôt alors que le rouge sombre des feuilles de chêne se détache encore mal du sol de la serre. Je ne compte plus les tomates ni les poirées qui reviennent chaque années mais cette fois je suis assuré de leur origine naturelle.

J'ai cependant encore semé des poirées, côtes de bettes, par poignées, pour nourrir les vélociraptors de l'anthropocène, la volaille, quoi.

Il pousse des pêchers à chaque noyau recraché, c'est décidé, je commence une pépinière... Les premières feuilles d'épinards sont croquées par gourmandise et manque de patience.

Je dois gagner du terrain sur l'allée derrière le rideau de fer anti-poules, où les échalottes, oignons (comestibles) et ail germent en confiance...
Ta-daa, the big potager : camomille, panais, patates, salades, fleurs, pois, haricots, verdures, poreaux, carottes, choux raves, tomates, poirées, tournesols, amarantes, etc.