Hieraprès le passage d’un premier ministre chancelant, il y avait des tonnes à dire…L’homme était bien vieux et fatigué. Nous le savons, les images l’ont si bien montré, et pas seulement…Le premier ministre du gouvernement provisoire s’est efforcé tout le long d’une lourde interview de nous vendre une mauvaise marchandise ? Il n’a pas essayé de nous fourguer une représentation d’une respectabilité mal au point, mais apparu en homme perdu dans les dédales hantés de ce qui reste d’un état laissé en ruine…Alors comment expliquer ses mots voilés, ces sous-entendus, ces images « … un serpent dans chaque tiroir » où encore et pour ne pas faire long « …si le haut du panier est pourrit comment serait tout ce qui se trouvait plus bas… »…Les serpents dont il parle sont-ils ces noms qu’on lui avance, comme cette récente nomination d’un ministre de l’intérieur pas au dessus de tout soupçon ni la mieux indiquée pour faire naviguer le vieux rafiot pourrit dans ces eaux troubles ?...Hier soir avant son apparition et aux infos de 20h un paumé au visage mosaïqué a été montré confus après son arrestation pendant qu’il tentait de voler une banque et juste après notre premier ministre évitait une question, ne pipait mot des snipers et autres criminels arrêtés…La respectabilité de l’état passe par la confiance mise dans ses commis…M. Essebsi s’il doit des réponses claires et sans arrogances, il n’a pas à insulter les militants fichés par sa police secrète qu’il materne encore, harcelés, emprisonnés pendant les années de règne de Ben Ali et de son guide suprême aussi…Les témoins des années de braise sont encore vivants, les blessures ne se sont pas tous fermées et du haut de son âge, attribuer l’exclusivité du changement opéré dans le pays aux jeunes, sonne comme une manœuvre et un aveux de sa complicité…Et ce n’est pas ainsi qu’on sortira du goulot de la bouteille…Arrêtez vos insultes M. Essebsi…