Les affres de l’adolescence (par Idmuse)

Aujourd’hui, un petit billet sur les affres de l’adolescence, cette période ingrate où tout pousse de travers, trop vite ou pas assez, alors qu’on aspire qu’à devenir adulte, bien que tout le monde nous traite encore comme des enfants.Je tiens à dire que j’ai une petite soeur de quatorze ans (ne me demandez pas de vous expliquer). Elle est donc une adolescente dans toute sa splendeur: grognements en guise de réponse, petite crises lorsque les parents lui demandent quelque chose, montagnes russes dans les études, premiers « chums », expressions, séries et musiques bizarres, bref: toutes ces choses si populaires et si essentielles que nous, adultes, ne comprenons absolument pas. Justin Bieber n’est qu’un exemple parmi d’autres, mais juste avec ce nom, vous comprenez ce que je veux dire, pas vrai?Cessez de penser du mal de ce pauvre euh… qui déjà? Enfin, lui! N’aviez-vous donc pas d’idoles quand vous étiez ado? Et n’allez pas me dire: bah oui: Pink Floyd, Les Beatles, Supertramp… FOUTAISES! Je ne vous crois pas! Sortez vos penchants kitsch et assumez votre adolescence!Je vais faire ici ce que peu d’entre nous osent faire (surtout en public): un retour vers le passé. MON passé. Grâce à la magie du net: je retourne à mes quatorze, quinze et seize ans (parce que dans notre temps, nous, on se rebellait plus tard – bon, on était peut-être trop idiot pour le faire avant aussi… allez savoir!).Vous croyez que je n’avais pas pire que Justin Bieber dans mon vieux walkman cassette? Est-ce qu’on se souvient des New Kids on the Block? Et moi, particulièrement, je ne peux oublier (ni mes proches d’ailleurs) ma très longue phase Roch Voisine. Chandails, vidéos, concerts, j’ai même eu un gâteau de fête en forme de guitare et j’avais été particulièrement froissée de lire ROCK Voisine écrit dessus (c’est ROCH avec un H, ok?). Pour ma défense, même en 2011, il est encore beau alors hein!Alors que tout le monde était amoureux de Tom Cruise à cause de Top Gun, moi j’étais complètement folle du film Labyrinth où on voit David Bowie avec euh… des cheveux très étranges et des collants qui nous offrent une vue imprenable sur sa virilité. La preuve de cette folie qui me caractérise bien: j’ai enregistré tous le film sur cassette audio et j’ai retranscrit tous les dialogues sur des feuilles mobiles. Oui, ça, c’est de la passion, mes amis! Osez me dire que vous avez déjà fait quelque chose de similaire pour un film, vous? Encore aujourd’hui, je ne peux pas voir ce film sans le redire jusqu’à la fin. Même que mon mari n’est jamais parvenu à l’écouter au complet (par ma faute, je l’admets).J’étais cassette-addict: je passais des soirées entières à enregistrer la radio pour ne rien manquer des nouveaux succès! J’ai fait une super compilation double track des Bangles pour m’endormir: Eternal Flames pendant 45 minutes consécutives. J’avais intérêt à dormir, pas vrai?Bon, comme si je ne m’étais pas suffisamment ridiculisée comme ça, j’ajoute que je lisais trois ou quatres romans Harlequin par jour (moi et ma mère, on les enfilait en rafale!) et j’adorais jouer aux Barbies, euh… pardon: aux JEM (il y avait la série télévisée aussi). C’était des poupées un peu plus grandes et très fashion (enfin, si le genre Madonna Like a Virgin a encore un sens à ce niveau-là). Je dirais même plus que les Barbies sont les ancêtres de mes personnages de romans. Je crois même que c’est là que j’ai commencé à écrire des histoires.Évidemment, après j’ai réalisé que c’était plus facile d’expliquer l’histoire aux gens si je l’écrivais, mais bon…Même si l’adolescence est une période ingrate (mal comprise et désagréable à plusieurs niveaux), il en subsiste néanmoins quelque chose dans notre vie actuelle. Pour ma part: la même folie contagieuse, un brin excessif (okay! plus qu’un brin) et j’adore encore Labyrinth.Laissez-donc les jeunes aimer Bieber pendant que ça passe! Croyez-moi, ça passera… enfin… il faut l’espérer!Et jetez donc un oeil à As the world falls down, petit bijou qui vous rappellera des souvenirs: Ce texte a été rédigé par Idmuse dans le cadre d’un Vase Communicant. Pour lire le texte de Paumadou, il faudra vous rendre sur le site d’Idmuse en cliquant ici >> Billet de Paumadou chez IdmuseEn fait, Idmuse m’a donné quartier libre. Sauf que le premier texte que j’ai envoyé n’était pas du tout dans le style de celui-ci. On me l’a presque reproché ( ) du coup, j’en ai écrit un deuxième où je me tape bien la honte… Et la traîtresse a publié les deux !