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Kamel Shadi est né à Blois, au bord de la Loire, ce long fleuve endormi, en apparence seulement, qui borde les fameux châteaux de la Renaissance et un centre-ville garni de parc trop parfaits et de boutiques au luxe tapageur. Mais Kamel évite, côté cour, cette plus grande ZUP de France, où il a grandi.
Il a commencé tout jeune (12 ans à peine) dans la chanson et, alors qu’on l’attendait au tournant du hip hop, il a fondé, dans les années 1990, un groupe, Sawt el Atlas (le son ou la voix de l’Atlas), sur fond de mélange entre raga-reggae, pop, raï et racines marocaines. La bande chante en arabe et en français et va vite se faire connaître grâce aux premières parties de Khaled, Youssou N’Dour ou Keziah Jones. Sawt el Atlas, dont Kamel fut la voix principale et l’auteur des titres les plus importants, va se distinguer par un bel album, « Donia » (le monde ou un prénom féminin en arabe), et surtout un single « Ne me jugez pas », le tout signé par la major Sony, qui devient rapidement disque d’or. Après de nombreuses tournées dans le monde entier, Kamel décide d’arrêter et de se consacrer à la composition pour lui et pour d’autres comme Natasha Atlas ou le chanteur de zouk antillais Medhy Custos. Par la suite, il donnera, de temps à autre, des concerts en solo et participera à plusieurs concerts caritatifs.
Tout au long de cette période, il bosse dur sur un album en solo. Le premier extrait est en version française pour « Chez moi » (adaptation due au slameur Michel Bampely alias Saint-Michel) et arabe pour « Bladi Bladi » (mon pays). Dès les premières notes, il surprend agréablement par sa voix entêtante et chaude, des paroles intelligentes et un rythme speed, bien porté par des percussions endiablées et des violons orientaux joués comme une calligraphie.
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