Alors que l’Elysée est entrain d’envisager sérieusement le rapatriement, en France, de tous les ressortissants français de crainte de représailles, on a constaté aujourd’hui un arrêt des combats à Abidjan entre les pro-Ouatarra et les pro-Gabgbo. Comme nous le mentionnons, la France est entrée de plain-pied dans la guerre avec notamment la prise de l’aéroport international Felix Houphouët-Boigny d’Abidjan.
Il y a déjà, à Port-Bouët, un grand regroupement de Français à la base de la force Licorne. Et par conséquent, pour pouvoir mettre en oeuvre les combats que mènera la France, cette dernière commence à évacuer ses ressortissants et d’autres étrangers.
Les pro-Gbagbo ont dénoncé les agissements de la France comme « force d’occupation » avec la prise de contrôle de l’aéroport d’Abidjan. Des messages diffusés sur la Radio télévision ivoirienne (RTI) revenue sous le contrôle des hommes de Laurent Gbagbo sont d’une violence inouïe. C’est ainsi qu’on peut lire: « Sortez, venez défendre la légalité constitutionnelle contre le coup d’Etat de la France » etc.
Le rapport de force est donc engagé entre les pro-Gbagbo et le Gouvernement français. Ainsi, cet après-midi, suite à la manifestation que voulaient organiser les partisans du sortant ivoirien, de nombreuses arrestations ont eu lieu au Trocadéro, dans le 16e arrondissement de Paris dans le lieu dit Parvis des droits de l’Homme. Il y a une trentaine d’arrestations dont celle du responsable mondial « Facebooker » pour Laurent Gbagbo, Abel Naki. Tous ont été conduits manu militari au commissariat du 18e arrondissement de Paris. La patrie des droits de l’Homme vire-t-elle en dictature ?
Tout, aujourd’hui, n’est que rapport de force. Seul, le plus fort gagne. Qu’adviendra-t-il demain ?