Les années passent mais rien ne change ou presque
Publié le 04 avril 2011 par Papote
A 15 ans, les filles se posent ce genre de questions :- Est-ce-qu'il faut que je mette la langue dès le début pour l'embrasser ?- Et s'il commence à me peloter, qu'est-ce-que je fais ?- Il est sorti avec c'te pétasse de Georgette... Je vais avoir l'air cloche en passant derrière... Il paraît qu'elle, elle a déjà été jusqu'au bout... Alors, forcément...- Euuuuuuuuuuurk, il bave en embrassant... C'est crado !- Hiiiiiiiiiiii, il m'a dit de le retrouver, après le self derrière le CDI ! Dis, tu veux bien m'accompagner jusqu'au coin du bâtiment, genre on discute l'air de rien ? Ca fera moins cloche !- La honte intégrale ! Il m'a raccompagnée jusque chez moi et ma mère est sortie juste à ce moment-làààààààààà...- Tu crois que, demain, au lycée, faut que je fasse comme si de rien n'était ou j'y vais franco ? L'idéal serait que j'arrive avant lui parce que c'est lui qui serait obligé de décider...A 35 ans, les femmes se posent plutôt ce genre de questions :- Moi, pour être sûre, de ne pas craquer le premier soir, je mets des sous-vêtements dépareillés...- Moi, je ne m'épile pas. Comme ça, je suis sûre que je bloque plus sûrement qu'avec une ceinture de chasteté...- Moi, pour être sûre que le préservatif ne sera pas oublié, j'ai arrêté la pillule...- J'ai pas envie de le ramener chez moi. Au moins, si on est chez lui, je peux me casser et rentrer dormir alors qu'il est plus délicat de le virer...- J'me mets quoi pour le premier rencard ? J'ai pas un peu grossi, moi ?- Bon, la baby-sitter, c'est ok... Le dîner, c'est ok... Je vais me refaire une tête et j'y vais !- Allez, zou, un p'tit sms, juste comme ça, histoire que ça fasse pas la fille qu'a pas eu de mec depuis que Chirac avait encore toute sa tête et, en même temps, je lui renvoie la balle dans son camp... Hin, hin, hin !Et puis, parfois, on se retrouve à 35 ans avec de la bave partout autour de la bouche jusqu'aux oreilles. On aimerait bien avoir une bonne copine pour faire "genre" le temps d'arriver au premier rencard (heureusement, maintenant avec les portables, on peut faire genre : je suis overbookée, ils me lâchent pas au bureau, pendant qu'on appelle l'horloge parlante pour se donner une contenance !). Et puis, parfois, on hésite à prendre le risque de faire sa liste de course pour les trois prochaines années ou de renvoyer le monsieur à 15 ans de psychanalyse en lui demandant : "Et ça fait longtemps que t'as appris à caresser ?"...Et puis, parfois, ça se passe bien, à 15 comme à 35 ans... Heureusement !Et puis, arrive le deuxième rencard, voire le troisième et la vie suit son cours (et, bon, d'accord, on a pris un petit kilo qui s'est logé directement sur les poignées d'amour...) ou pas...Discussions de filles à Paris et à Bordeaux, autour d'une flûte de champagne, autour d'un verre de bière, sur un canap, à une terrasse...Monologues dans sa salle de bains, en voiture, avant de partir travailler, avant d'aller en cours.Et, finalement, à 15 comme à 35 ans, on se pose toujours plus ou moins les mêmes questions. Rien de neuf sous le soleil !A bientôt !La Papote