Il y a des films qui sont de vrais ovnis. Jamais vu avant, jamais égalé après. Rango en fait partie. Vendu comme le film du réalisateur de "Pirates des Caraïbes" avec la voix de Johnny Deep. C'est parfois trompeur. Mais bon, Johnny a suffisamment de recul en dépit de sa belle gueule pour attirer la sympathie. Et nous voilà embringués dans l'histoire incroyable d'un lézard qui, par les hasards d'un accident de la route arrive en plein désert sans crier gare. Lui qui rêve d'être un acteur reconnu va devoir jouer un drôle de rôle, celui d'un shérif dans une ville perdue qui porte bien son nom "Poussière". Presque plus une goutte d'eau à des kilomètres et des habitants aussi assoiffés que moches. Aux galeries des horreurs certains battent de vrais records. Et pourtant les enfants ne sont pas effrayés. Rien de plus naturel.
Le lézard nous devient vite agréable avec son langage fleuri, la trouille de son ombre et son besoin d'amour. Il est gentiment arrogant. Le second degré envahit l'écran, les hiboux chanteurs qui accompagnent l'aventure avec un délicat accent espagnol, la musique de la Walkyrie pour une attaque en règle de chauves-souris ou encore le lézard en robe s'élevant dans les airs au son de Strauss. Rien que de très naturel. Son nom lui est venu en