TRIBUNE LIBRE DE KAISA ILUNGA
Abidjan sous un déluge de feux croisés de Bombes Franco-Onuso-Ouatarristes baigne dans son propre Sang, d´assaut final en assaut final bis et suite, Sarkozy, Ban, Obama, Compaoré, l´UA une impatience voisine de l´hystérie tandis que, frôlent la France se multiplient Le 1er assaut dit final qui devait permettre de déloger L. Gbagbo, s´était soldé par une résistance Farouche des hommes de celui-ci qui les attendaient de pieds fermes. Une fois de plus, « le boulanger » aura berné tout le monde, depuis, la situation s´est détériorée, les morts se comptent par centaines, aucune de deux forces rivales n´a les mains propres.
Longtemps durant, l´on a cru que l´adage qui dit que : « Le linge sale se lave en famille» serait D´application, voir en observation de la part des forces Onusiennes et françaises qui resteraient à L´écart d´une querelle des frères ennemis. Hélas non, pire encore, nos prévisions et inquiétudes S´avèrent fondées avec l´entrée en action des Forces dites d´interpositions ou mieux encore de Protections qui éviteraient un véritable massacre de la population. Alors que nous nous attendions à les voir s´interposer entre deux frères ennemis, C´est avec une force de frappe aérienne redoutable que les hélicoptères de deux forces mettront fin à leur mission première en pilonnant et arrosant de bombes les positions Pro-Gbagbo. Une entrée d´une brutalité indescriptible qui déséquilibre d´entrée des jeux les forces en conflit. D’ores et déjà, ils auront choisis leur camp et ensemble, 3 contre 1, déverseront une pluie de bombes qui mettra Abidjan à feux et à sang, avec elle, son lot de victimes évalué en tonnes de « boucherie humaine » bien négligeable !
Abidjan avec l´assaut No 2, n´a rien à envier à « Apocalypse Now »,
Alors qu´il n´était plus question auparavant, d´intervenir militairement au sol et air. A tort, empressée, la France avait tôt fait de vendre la peau « du boulanger » avant de ne l´avoir Capturé. Même l´ Ingérence, l´ immiscions, la recolonisation, et enfin la violation, rien de tout cela, n´arrêtera désormais la France encore moins, la force dite d´interposition, devenue, depuis, force d´opposition et décidées d´en finir avec un seul homme que l´on traque à grand renfort de bombardements, à coup de missiles, une attaque sol air déterminée à administrer le coup de grâce soit, de cueillir mort que vivant, un Gbagbo refusant d´obtempérer à l´ordre d´un Sarkozy aboyant à tue tête et dans le désert Libyen sans espoir de retour d´échos tandis que les deux « fugitifs », L. Gbagbo ainsi bien que le tonitruant Kadhafi tardent à se dégalonner ou mieux encore, à tout simplement se jeter dans les filets des trois forces Ouatarristes. Assignée à domicile, prise de peur, Abidjan, véritable champ de bataille, mouroir par excellence et champ d´expérimentation de bombes à effets de pulvérisation et d´anéantissement immédiats ne se relèvera pas de sitôt des séquelles d´une Guerre inutile. Est-ce par peur d´être accusée d´inertie démocratique, que la France de Sarkozy s´est éloignée de sa mission première qui est celle « d´évacuer ces ressortissants ». Ainsi donc, pour y parvenir, la France occupera des points Stratégiques tels l´aéroport, tandis que les deux Forces aériennes prendront pour cible, la Résidence du Président Gbagbo, le Palais présidentiel ainsi bien que des cites militaires des forces loyalistes.
Entres autres raisons, mettre fin à l´utilisation d´armes lourdes entre les mains des hommes à L. Gbagbo…Comme l´on peut s´en apercevoir, ce bras de fer, cette guerre programmée était inévitable toute fois, l´on s´interroge sur son issue qui permettra bien entendu, à l´arraché, il Faut le souligner, le changement d´homme. Cependant, cette Guerre tout comme une autre, guerre bidon ressemblant à une reconquête d´un territoire d´outre mer récalcitrant et dont le scénario de la fin ressemblera un tout petit peu à ce tableau : « Gbagbo, prêt à négocier une sortie tout en sachant que celle-ci se terminera devant un juge qui l´accusera du crime d´Abidjan, accusation qu ´il rejettera et, à son tour, pointera un doigt accusateur en direction des Onusiens, des Françaises et des Ouatarristes et le juge, n´aura aucune difficulté à recourir à des circonstances atténuantes pour certains tandis que pour l´un, point de doute, c´est sans appel, prison à vie, peine de mort et l´on tournera la page… Cependant, des questions demeurent : « Quand la poignée d´hommes de L. Gbagbo aura déposé les armes, qui de Ouattara ou de Sarkozy et Ban aura gagné la guerre, si oui, avec combien de morts sur son carnet de chasse ?
Question sans réponse néanmoins, dans vos discutions, elle mériterait d´être posée car, il est ici question d´une équation à Trois inconnues contre 1, tout en espérant que : Abidjan bombée Abidjan à terre, Abidjan sur des béquilles, Abidjan sur son grabat, Abidjan agonisant, Abidjan traumatisée, Abidjan amputée, réservera un accueille triomphale voir délirant au « bon élève de Sarkozy » et déroulera tapis rouge sang ? Tout de suite après, avec ce semblant de fin de guerre, l´on s´interrogera si des casques bleus ne seraient pas remplaçables par des « Casques rouges maculés-sang » reconnaissables à distance ?
Tandis que la force Licorne, désormais sujette à traumatisme pour Abidjan, ne ferait pas mieux de se décorner elle même et de vite déguerpir d´Abidjan qui n´oubliera de sitôt des bruits de Bottes et de Bombes dans un empoisonnement de fumée de cartouche et de Bombes mélangé au parfum des morts gisant à terre. Se rendra t-il, ne se rendra pas, les bombes n´auront pas tué L. Gbagbo mais des pauvres innocents?
Kaisa Ilunga
D´Allemagne