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Côte d’Ivoire – Du blocus du Golf au blockhaus de Gbagbo

Publié le 08 avril 2011 par Menye Alain

Côte d’Ivoire – Du blocus du Golf au blockhaus de GbagboQuel triste destin que celui de Laurent Gbagbo  ! Cauchemardesque s’il en est, après avoir ordonné sans raison le blocus pendant 4 mois de l’hôtel du Golf où le président élu était retranché et assiégé par les Forces de défense et de sécurité (FDS) fidèles à Laurent Gbagbo l’ex président ivoirien, c’est au tour du nouveau président, Alassane Dramane Ouatarra, 69 ans,  d’ordonner à son tour celui du blockhaus de Laurent Gbagbo. Ne faites pas à autrui ce que vous ne voulez pas qu’on vous fasse, dit le dicton. Ambiance.

Dans son discours à la Nation ivoirienne, à son peuple, hier, Alassane Dramane Ouatarra, en véritable homme d’Etat qu’il est, a donc promis l’amélioration de la vie des Ivoiriens, avec le souci de leur apporter tout ce qui manque, par la faute de son prédécesseur. Une stratégie indispensable, une fermeté dans le propos quelque peu hésitant, une stature, une posture digne. Rassurez-vous, ceci n’est pas une hagiographie. La page Laurent Gbagbo est donc désormais refermée, tournée, tristement, pitoyablement. l’objectivité journalistique n’étant pas chevillée à l’âme, il faut quand même avouer une chose: le mal absolu de la Côte d’Ivoire a bien choisi son destin, celui de se terrer comme un rat, à perpétuité, peut-être, à vie, sans doute.

Une allocution responsable, de réconciliation nationale dont la Côte d’Ivoire a besoin.  » Chers frères et sœurs, du Sud, du Nord, de l’Est, de l’Ouest, du Centre, que vous soyez Chrétiens, Musulmans ou de toute autre confession, que vous ayez voté pour moi ou pas, j’en appelle solennellement à votre sens de la responsabilité et de la dignité « , a dit le président de la république de Côte d’Ivoire, Alassane Dramane Ouatarra.

Après avoir gérer pendant 10 ans, sans avoir construit une seule rue ne serait-ce que de 500 mètres, un hôpital ou même une école ou une université, que restera-t-il de la gouvernance de cet homme ? Ses escadrons de la mort et sa fin pathétique. Il a dirigé un grand pays comme la Côte d’Ivoire à l’image d’une gargotière aux repas purulents, aux bibines infectes, ou comme une tenancière de  maisons clauses salaces, bradant toutes ses économies comme Laurent Gbagbo a bradé son pays en pièces détachées au plus offrant. Fichtre. Les dossiers vont bientôt sortir et, ses zélateurs retourneront très vite leur veste en disant: « on ne savait pas », alors qu’ils profitaient tous, des largesses de l’homme qui finit par les égouts.

Alassane Dramane Ouatarra ne saurait être un président thaumaturge et aura besoin de tous les Ivoiriens pour pouvoir gouverner. Il en est capable, l’a prouvé lors de son passage à la Primature en  et c’est amusant de lire ici ou là, ceux qui lui souhaitent la poisse. Ces gens n’aiment pas simplement la Côte d’Ivoire. Leur discours pestilentiel ne trouvera plus d’écho. La transition est commencée, nonobstant la le mensonge qui persiste. En effet, c’est bien la première fois que je vois un homme qui se dit président, alors qu’il ne détient aucune manette, pour jouer ce rôle, sinon les armes comme par le passé, mais amoindries.

Ah, si Laurent Gbagbo l’historien avait lu « La tragédie du roi Christophe » d’Aimé Césaire, on n’en serait pas là. De mémoire, citons un extrait de cette oeuvre, à défaut d’une autre du même auteur:« Il faut rappeler constamment au chef qu’il est beaucoup moins chef qu’il ne le croit et que le dernier mot appartient au peuple ». Il voulait prendre ce dernier en otage, mal lui en a pris, il s’est lancer à corps perdu dans l’irrationnel et s’est brûlé les ailes.

Enfin, qui sait ? Laurent Gbagbo est probablement la réincarnation de Jésus-Christ de Nazareth, le fils de Dieu, qui a ressuscité de son sépulcre. Ses prophètes lui ont promis le ciel. Néanmoins, j’ai bien peur que ce ciel-là, ne soit au quatrième étage sous terre. Il ne faut pas le souhaiter, il faut qu’il se rende, à moins d’aller au bout de sa logique avec fierté, mourir pour lui, tout seul. A vos plumes, écrivain, commencez donc à écrire. Pourquoi pas ce beau titre: « Nous, Laurent Koudou Gbagbo, président de…heu, du bunker ». Caramba !



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