L'UNESCO attribue le Prix de la Liberté de la Presse à un journaliste iranien en détention

Publié le 10 avril 2011 par Podcastjournal @Podcast_Journal
PLAN DU SITE Recherche par tags (mots-clés) Recherche d'évènements (agenda) Ahmad Zeidabadi purge actuellement une peine de six ans de prison, prononcée après l'élection présidentielle controversée de 2009. Avec une quarantaine d'autres journalistes et une centaine de supporters connus du mouvement réformiste, il a été jugé pour conspiration visant à renverser le gouvernement par "une révolution en douceur". Il a été condamné à six ans de prison, suivis de cinq ans d'exil intérieur et d'une interdiction à vie de pratiquer son métier de journaliste. Au moins 26 autres journalistes sont encore derrière les barreaux.

Ancien rédacteur en chef du journal Azad, collaborateur du journal Hamshahari, basé à Téhéran, du service en farsi de la BBC et du site d'information en farsi et anglais Rooz, Ahmad Zeidabadi est également membre de l'Association des journalistes iraniens et a présidé une des plus importantes organisations étudiantes du pays.

"Dans la perspective de la Journée mondiale de la liberté de la presse et compte tenu des préoccupations exprimées par le jury international à propos de son état de santé, j'appelle les autorités iraniennes à mettre fin à la détention d'Ahmad Zeidabadi"
, a déclaré Irina Bokova.



* Le Prix mondial de la liberté de la presse UNESCO / Guillermo Cano a été créé en 1997 par le Conseil exécutif de l'UNESCO. Il est remis tous les ans lors des célébrations de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le 3 mai. Il récompense une personne, organisation ou institution ayant contribué d'une manière notable à la défense de la liberté de la presse, surtout si pour cela elle a pris des risques. Les candidats sont proposés par les États membres de l'UNESCO et les organisations internationales et régionales qui défendent la liberté d'expression.
Depuis sa création, le Prix, doté de 25.000 dollars, a déjà été remis aux lauréats suivants : Mónica González Mujica (Chili, 2010), Lasantha Wickrematunge (Sri Lanka, 2009), Lydia Cacho (Mexique, 2008), Anna Politkovskaya (Fédération de Russie, 2007), May Chidiac (Liban, 2006), Cheng Yizhong, (Chine, 2005), Raúl Rivero (Cuba, 2004), Amira Hass (Israël, 2003), Geoffrey Nyarota (Zimbabwe, 2002), U Win Tin (Myanmar, 2001), Nizar Nayyouf (Syrie, 2000), Jesus Blancornelas (Mexique, 1999), Christina Anyanwu (Nigeria, 1998), Gao Yu (Chine, 1997).
Les lauréats sont choisis par un jury dont les membres sont nommés pour un mandat de trois ans (renouvelable une fois) par la Directrice générale de l'UNESCO. Un tiers du jury est remplacé chaque année. Les professionnels des médias composant le jury qui a récompensé Ahmad Zeidabadi sont : Diana Senghor, Présidente du jury et Directrice générale de l'Institut Panos Afrique de l'Ouest (Sénégal) ; Alexandra Föderl-Schmid, rédactrice en chef de Der Standard (Autriche) ; Bulbul Monjurul Ahsan, PDG et rédacteur en chef de Boishakhai Media Limited (Bangladesh) ; Miklos Haraszti, ancien responsable de la liberté des médias à l'OSCE (Hongrie) ; Ognian Zlatev, Directeur du Centre de développement des médias (Bulgarie) ; Daniel Santoro, rédacteur en chef de Clarín (Argentine) ; Steven Gan, rédacteur en chef de Malaysiakini.com (Malaisie), Guiliana Sgrena, reporter et correspondente de Il Manifesto (Italie) ; Serkalem Fasil, éditrice et rédactrice en chef adjointe de Menilik (Ethiopie) ; Marielos Monzon, éditorialiste de Prensa Libre (Guatemala) ; Ramzi E.Khoury, Président de PINA Television Production Company (Emirats Arabes Unis) ; Raghida Dergham, chef du Bureau de New York de Al Hayat (Liban). Sur invitation du gouvernement algérien, Frank La Rue, le rapporteur spécial des Nations Unies su...  (289.81 Ko) Des milliers de personnes, dont beaucoup ont quitté l'Afrique du Nord à la suite des trouble...  (167.77 Ko)