Magazine Journal intime

Les humeurs d’Anaïs (41) : Un mot

Publié le 03 février 2008 par Anaïs Valente
41
Les petits amis, votre Anaïs, elle doit être victime d’une grave maladie qui détruit les neurones.  Enfin, pour être honnête, une maladie qui anesthésie puis anéantit mon seul et unique neurone.
Un collègue m’a appelée dans son bureau, l’air catastrophé.  Dans un courrier composé, rédigé, dactylographié et envoyé (ô drame, oui, déjà envoyé, parti, expédié, reçu, ouvert et lu, l’affaire est faite) par bibi, j’ai inséré un mot totalement absurde, hors contexte, qui a dû totalement éberluer le lecteur.  
Un mot qui est apparu j’ignore comment, parce que mes doigts, totalement habitués à taper aussi vite que mes pensées ne sortent de ma cervelle, ont dû exceptionnellement penser avant moi !  
Un mot que j’ai tapé inconsciemment, en réflexe inné ou conditionné (l’heure n’est pas au débat quant aux origines de mes réflexes).
Un mot qui révèle combien je devais avoir faim à la minute M où j’ai commis cette gravissime erreur et combien mes intestins traumatisés par la prise récente d’antibiotiques réclamaient leur part de fromage apaisant.
Un mot qui restera à jamais gravé sur mon CV.
Un mot qui ruine à jamais mes perspectives d’avenir.
Un mot insensé dans un courrier professionnel, en plein milieu du texte, aussi remarquable (au sens non noble du terme) qu’un bouton purulent en plein milieu d’un visage.
Camembert.
Camembert !
C’est grave, docteur ? Une oeuvre de Domie qui illustre parfaitement l'état dans lequel je suis, et dans lequel je devais être à l'instant fatidique...fatigueeutilise

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