[JE LÈVE LES MAINS]
Photocollage, G.AdC
Je lève les mains et en elles le vent se lève.
Des roses montent du cœur tressé
du bois.
Une queue de paon tel un ouvrage astronomique.
Et dans la chambre en crue les hauts fonds des miroirs.
Ou bien l’exaltation de l’océan des blés.
Je cache mon visage. La voix regorge d’artères.
Et je lève les mains pour défendre la légèreté du talent
de l’effroi qui le gagne. Les yeux
des artifices du feu.
Pour défendre ma mort de l’extase des images.
Herberto Helder, Science Ultime (Última Ciência, 1988) in Le Poème continu, 1961-2008, Gallimard, Collection Poésie, 2010, page 224. Préface de Patrick Quillier. Traduit du portugais par Magali Montagné et Max de Carvalho.
HERBERTO HELDER

Source
■ Voir aussi ▼
→ (sur Esprits nomades) plusieurs pages consacrées à Herberto Helder
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