Les jeunes,
Le dernier mariage auquel j’ai assisté ne fut pas très concluant pour mon tableau de chasse, mais j’ai quand même fait une rencontre intéressante.
Dans le TGV du retour, pour une fois que j’étais en première et que je m’extasiais sur le fait de pouvoir encore manger 20 000 pots de Nutella tellement le siège était large, mon voisin, environ 24 ans au compteur et plein de promesses, a voulu engager la conversation sur fond de : « Je peux vous emprunter le Monde ? »
(Heureusement que, pour une fois, je n’avais pas planqué un magazine en dessous)
De profil, il avait l’air charmant. Conversation intéressante, bac +5, il prend mon numéro à l’arrivée. C’est bien le minimum.
Pourtant, ce dimanche-là, j’avais le cheveu en céleri rémoulade, mes plus belles chaussettes à pois et je me suis répété comme un mantra : « ne dors pas la bouche ouverte, ne bave pas, ne dors pas la bouche ouverte, ne bave pas ».
Et il a rappelé. Et on s’est revu.
Et il était beaucoup mieux de profil dans le TGV.
Un wannabe CSP+ qui a pris des cours de grammaire au Kazakhstan et qui perd 10 points de crédibilité à chaque texto.
Pour le moment, son déficit en crédibilité est proche de celui de la zone euro.