Marie-Antoinette à droite sur la photo
Washington – La fille du président déchu ivoirien, Laurent Koudou Gbagbo, était l’invitée, hier, de la chaîne américaine CNN. Marie-Antoinette Gbagbo Singleton a recruté des ténors français du barreau, les avocats Jacques Vergès, Roland Dumas et Gilbert Collard, pour défendre l’honneur bafoué de son père, dit-elle. On peut noter entre autres, la participation des avocats François Epoma et Habiba Touré, un panel d’avocats donc, tous du barreau de Paris.
Marie-Antoinette Gbagbo Singleton, encore en fonction comme vice-consul à l’Ambassade ivoirienne à Washington, était donc en duplex, puisque la chaîne américaine CNN a son siège à Atlanta. Interrogée par la journaliste américaine, elle a récusé les accusations selon lesquelles, son paternel s’accrochait au pouvoir, après avoir perdu les élections.
Selon elle, il n’en est rien, puisque la Cour constitutionnelle, plus grande institution de la République ivoirienne l’a reconnu comme président élu. Dans sa diatribe, elle s’est faite l’accusatrice de la France et de l’institution onusienne, arguant que cette dernière avait surpassé le droit, en s’ingérant dans les affaires ivoiro-ivoiriennes et n’avait aucun mandat pour arrêter ou faire arrêter son père. Auparavant déjà, sur la chaîne NBC, avant l’entrée de la France dans la guerre, la fille du président sortant ivoirien, accusait les forces onusiennes d’être responsables des violences dans son pays et d’avoir « combattu aux côtes des rebelles ». Dans cette interview, elle déclara notamment, que leur lutte est la libération de la Côte d’Ivoire contre l’impérialisme. Elle disait ne pas avoir peur de la suite des évènements, car Dieu était de leur côté…
Dans l’interview de CNN en dessous, elle a dénoncé, à juste titre d’ailleurs, le traitement de choc qu’ont subi ses parents, s’étonnant de l’incarcération des membres de sa famille n’ayant aucun rôle politique. Ainsi, elle a parlé de son frère, Michel, et des autres. Elle déplore le fait qu’elle ne peut entrer en contact avec sa famille. Sur la situation en Côte d’Ivoire, elle dénonce un vent de terreur, la population qui est apeurée, le vol, la dévastation. Elle a recusé le fait que la Cour constitutionnelle soit pro-Gbagbo, insistant aussi sur la Commission électorale indépendante (CEI) qui est aussi pro-Ouatarra et la RHDP. Elle a déclaré enfin que, avec les « tueries » d’Alassane Ouatarra et ses « rebelles » qui font de l’ »épuration » ethnique, la Côte d’Ivoire ne sera jamais unie. Ecoutez-la plutôt.