Côte d’Ivoire – Dans la prison de Laurent Gbagbo

Mairie de Korhogo

Korhogo – Alors que les supputations vont bon train sur le sort qui sera réservé à l’ancien président ivoirien Laurent Koudou Gbagbo, une information de première main risque de ternir l’image du nouveau gouvernement Ouatarra. En effet, comme nous l’annoncions hier, l’arrestation du défenseur acharné du régime Gbagbo, Charles Blé Goudé, n’est pas effective. Selon un porte parole de l’ancien président, il serait en « lieu sûr », quelque part en Côte d’Ivoire ou à l’étranger.

Quant au président Laurent Gbagbo, capturé et humilié à Abidjan la capitale économique lors de son arrestation et exfiltré pour Korhogo en hélicoptère, ce n’est pas un long fleuve tranquille. Le prisonnier est très embarrassant pour Alassane Ouatarra. Selon des sources concordantes, le président ivoirien qui sait pertinemment que son prisonnier pèse quand même près de la moitié du corps électoral ivoirien, veut se débarrasser de lui en mettant en avant l’ONU. Cette dernière aussi souhaite plutôt que la Cour pénale internationale (CPI) prenne le relais donc, il est probable que, dans les jours à venir, il soit transféré à la Haye.

Incarcéré dans une villa très sécurisée à proximité du village dit Fakaha, à quelques encablures de la ville de Korhogo, cette vaste bâtisse entourée de verdure et de gardes fortement armés, voit actuellement la construction de miradors. Laurent Gbagbo est privé de téléphone et passe ses journées à lire ou à regarder la télévision. Il aurait demandé à ses geôliers d’avoir un contact téléphonique avec Alassane Dramane Ouatarra, mais, ce dernier, n’a pas encore donné suite. Il souhaiterait aussi, s’adresser aux Ivoiriens, pour leur demander pardon et faire son mea culpa affirme aussi la source.

Visiblement affecté et inquiet, très amaigri, il s’alimenterait très peu. Le sort réservé à ses proches lui fait peur, le préoccupe, notamment celui de sa mère et de son épouse Simone qu’il aurait eu penda nt 5minutes au téléphone. Apparemment, c’est le temps qui lui est accordé pour l’avoir mais, une fois par semaine. Des conditions de vie très rudes. Ses défenseurs qui s’en prennent à l’ONU, souhaitent vivement que le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) puisse avoir accès à lui, pour s’enquérir de son état de santé.