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Arménie - visite d'Erevan

Publié le 17 avril 2011 par Gillou45000

Le 04 juin, levé, petit déjeuner et départ toujours à la même haure. Au moins comme ça, on ne modifie pas nos habitudes …

Aujourd'hui, c'est visite à pied d'Erevan.

Presque en face de l'hôtel, on entre dans l'avenue nordique (le boulevard du Nord).

L'avenue du Nord (en arménien : Հյուսիսային Պողոտա ; en anglais : Northern Avenue), déjà pensée par Alexandre Tamanian, architecte des premiers plans de la ville d'Erevan dans les années 1930, est une artère piétonne reliant l'Opéra à la Place de la République.

Dès le début du XXe siècle, l'avenue du Nord faisait partie des plans, mais n'a jamais été mise en œuvre sous l'ère soviétique.
Ce n'est que dix ans après la chute du communisme que la municipalité d'Erevan décide le début des travaux de construction de la nouvelle artère.

L'idée de départ est de moderniser le centre-ville de la capitale de l'Arménie en rasant les vieilles maisons en toit de tôle, mais aussi des bâtiments anciens de valeur, afin de les remplacer par des immeubles modernes de bureaux et d'habitations autour d'une avenue piétonnière permettant de relier directement la Place de la République à l'Opéra.

Le projet comprend donc la construction d'une quinzaine de nouveaux immeubles de bureaux et d'habitation, de plusieurs parkings souterrains et de boutiques et restaurants.

Une première section, du côté de l'Opéra, a été ouverte en mai 2006.

L'avenue a été ouverte d'un bout à l'autre à la fin du mois de novembre 2007. La grande majorité des immeubles y sont alors encore en construction ou en cours d'achèvement.

Le projet est définitivement achevé en 2008 (des travaux de construction d'une petite place au niveau de la rue Abovian ont commencé et seront achevés ultérieurement) mais la crise financière ayant fortement touché le secteur du bâtiment en Arménie, les aménagements intérieurs de la plupart des immeubles de la rue sont toujours inachevés.

On arrive au lac des cygnes et on admire la statue de Arno Babadjanian (pianiste).la visite se poursuit vers la place de France (place de la Liberté) où se trouve l'opéra.

La place de France est une place du centre d'Erevan inaugurée par les présidents Jacques Chirac et Robert Kotcharian le 30 septembre 2006.

Située entre l'Opéra et le monument de la Cascade, elle est traversée par quelques-unes des plus grandes rues de la ville dont l'avenue Mesrop Machtots, la rue Sayat Nova et l'avenue Marshal Baghramian.

On y voit la statue de Khatchatourian.

Le bâtiment de l'opéra d'Erevan abrite d'une part la salle de concert Aram Khatchatourian et, d'autre part, le théâtre national d'opéra et de ballet Alexandre Spendarian. Il a été dessiné dans les années 1920 par Alexandre Tamanian, l'architecte à l'origine de la transformation d'Erevan en capitale de République.

L'Opéra est situé dans un grand parc arboré du centre-ville dans lequel se trouvent également un lac, une boîte de nuit et une multitude de terrasses de café.

Il est situé au milieu de la perspective qui relie la place de la République au monument de la Cascade par l'avenue du Nord (depuis 2008) et la place de France.

Au printemps et en été, les jeunes de la ville et les touristes aiment s'y retrouver, parfois toute la nuit durant.

Les statues du poète Hovhannes Toumanian (1869-1923) et du compositeur Alexander Spendiarov (1871-1928) ornent le parvis du côté du parc tandis que celle d'Aram Khatchatourian est située devant l'entrée de la salle de concert, de l'autre côté du bâtiment.

Direction le square Saryan où se trouve la statue de Martiros Saryan (peintre). En bord de ce parc on y voit la statue du film « Les Hommes ».

Petite particularité de la circulation à Erevan, les piétons traversent n'importe où, les voitures ne respectent pas ni la signalisation ni les feux. On voit quand même la police régulièrement dans les rues. L'utilisation des bus est aussi particulière : les voyageurs payent en descendant du bus et il n'y a pas de ticket en montant, comment fait le contrôleur ?

Ensuite direction la cascade, via la staue de Tamanian (architecte), la statue de William Saroyan (écrivain). Sur le mur d'un immeuble, une plaque commémore Mèsrop Machtots (« inventeur » de l'alphabet arménien).

La Cascade est composé à l'extérieur de jardins en terrasse, de fontaines et d'un large escalier de haut en bas. Large de 50 mètres, la Cascade fait 118 mètres de haut ; l'escalier, incliné à 15°, comporte 572 marches sur 302 mètres.

À l'intérieur, une série d'escalators permet d'atteindre l'esplanade située à 78 mètres de haut ; la presque totalité de la surface est occupée par le centre d'Arts Cafesjian.

La construction de la Cascade d'Erevan, imaginée par Alexandre Tamanian et dessinée par l'architecte en chef de la ville, Jim Torosyan, débute dans les années 1970. À l'origine, ce devait être un monument ornemental à la « soviétique » qui devait permettre, soit par un escalator en intérieur, soit par les 572 marches qui composent le monument, de se déplacer du centre de la ville — et notamment de la place Tamanyan, près de l'Opéra — vers une esplanade où se dresse un monument d'une vingtaine de mètres de haut célébrant le 50e anniversaire de l'Arménie soviétique et le parc de la Victoire situé dans les quartiers de Zeytoun et d'Arabkir.

Les travaux sont ralentis après le séisme du 7 décembre 1988, puis arrêtés après la chute de l'URSS en 1991. Le monument fait alors 78 mètres de haut et n'est pas directement relié à l'esplanade à 118 mètres.

Dans les années 1990, le « monument » devient peu à peu, à l'instar de la Place de la République, un lieu de spectacles, concerts et rassemblements. De nombreux touristes y viennent également pour la vue sur la ville et le mont Ararat, d'autant que l'escalator est alors récemment rénové.

En avril 2002, la République d'Arménie et la Cafesjian Museum Foundation of America créent la Cafesjian Museum Foundation of Armenia, ce qui entraîne entre autres la privatisation du monument et le début de la construction du centre d'Arts Cafesjian.

Le monument se trouve adossé à une des collines d'Erevan, tout près de la place de France juste derrière l'Opéra, dans la perspective de l'avenue du Nord et de la place de la République. Avec une dénivellation de 78 mètres, le haut de la Cascade offre un panorama sur la ville, de l'Ararat et sa plaine.

Au pied de la cascade se trouve la statue de Tamanian. À ses pieds, le plan de la ville gravé&e (imaginée par Tamanian).

Au pied de la cascade, se trouve la statue Le Chat de Botero.

Afin de se reposer un peu et de nous éviter la montée à pied, on prend le bus pour aller au parc de la Victoire où se situe la statue de la Mère Arménie et le musée de la seconde guerre mondiale avec un char T34, un mig et un katioucha exposés dans le parc.

Sur la terrasse panoramique, où la vue sur la ville et le mont Ararat est impressionnante et superbe, se trouve la flamme du soldat inconnu.

Le parc de la Victoire (en arménien Հաղթանակի զբոսայգի, Haghtanaki zbosaygi) est un des plus grands espaces verts d'Erevan.

Le terme de « Victoire » fait référence à la victoire à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Il commémore la participation des soldats de l'Arménie soviétique.

Ce grand parc boisé se situe sur les hauteurs de la ville et offre à certains endroits une vue à plus de 180° jusqu'au mont Ararat.

Un petit parc d'attraction avec auto-tamponneuses, grande roue et montagnes russes est ouvert tous les jours et connait un grand succès en été. Plus en retrait dans le parc se trouve un étang artificiel avec de nombreuses terrasses de café autour. Les jeunes couples aiment s'y retrouver.

L'immense statue de Mère Arménie est visible de tous les endroits du parc et c'est au pied de celle-ci que le panorama est le plus beau. Aux pieds de l'immense statue, on trouve aussi une exposition de véhicules militaires soviétiques tels que le BMP-1, BTR-152, le BM-13 Katyusha, ou alors le missile anti-aérien SA-2.

Mère Arménie (en arménien Մայր Հայաստան, Mayr Hayastan) est un monument situé dans le parc de la Victoire, constitué d'un musée militaire, d'un cénotaphe du Soldat inconnu et de la statue.

Sous la domination de Staline durant l'Union soviétique, Grigor Haroutounian, premier secrétaire du comité central du Parti communiste arménien, et les membres du gouvernement d'alors font construire un monument géant à la gloire du dictateur. La statue est sculptée par Sergueï Merkurov et la construction du socle confiée à l'architecte Raphaël Israëlian. Ce dernier, pensant qu'une statue n'était qu'un honneur temporaire, dessine pour socle un monument aussi important que la statue qu'elle porte. Le socle est construit comme une église (du moins l'intérieur), s'inspirant de l'église Sainte-Hripsime d'Etchmiadzin. Le monument est inauguré le 29 novembre 1950.

La prédiction d'Israëlian s'avère vraie lorsqu'à la mort du leader soviétique, la statue est rapidement démontée par un peuple ayant souffert d'un régime politique particulièrement dur. Elle est remplacée en 1967 par la statue actuelle sculptée par Ara Haroutyounian.

La situation stratégique du monument dans le parc de la Victoire, sur une des collines d'Erevan, donne véritablement le sentiment que la Mère Arménie veille sur toute la ville. Il occupe une surface de 3 000 m2 au cœur de ce grand parc érévanais.

Le socle de 36 mètres de haut abrite un musée sur 5 étages, le musée militaire du ministère de la Défense. Il est principalement consacré à l'héroïsme des 650 000 Arméniens ayant participé à la Seconde Guerre mondiale et des militaires de la guerre du Haut-Karabagh et est ouvert aux visiteurs du mardi au vendredi, de 10 à 17 h, et du samedi au dimanche, de 10 à 15 h. La statue, plus petite, fait 24 mètres de haut.

Ensuite direction l'obélisque du cinquantenaire de l'Arménie soviétique et la statue de l'arche de Noé. On y voit aussi la statue du fantassin de Botero.

Sur le côté, le futur mémorial de la déportation sous Staline.

De cette esplanade, on voit le mémorial du génocide, le stade d'Erevan.

En descendant de l'esplanade, on visite le musée Matenadaran (musée où se trouvent des manuscrits anciens).

Le Matenadaran (en arménien Մատենադարան, « bibliothèque ») ou Institut Machtots de recherches sur les manuscrits anciens est l'un des plus riches dépôts de manuscrits et de documents au monde. Il compte plus de 17 000 manuscrits et environ 300 000 documents d'archives. Son histoire remonte au Ve siècle et à la création du matenadaran d'Etchmiadzin, que la tradition fait remonter à l'invention de l'alphabet arménien par Mesrop Machtots en 405. Propriété publique et inscrit au registre international Mémoire du monde de l'UNESCO, l'Institut, de par ses missions et ses collections, constitue aujourd'hui « un des lieux essentiels de l'élaboration et de la transmission de la mémoire nationale en Arménie ».

L'Institut est hébergé dans un bâtiment cubique de basalte gris-bleu et de style néo-arménien construit sur une colline dominant Erevan, à l'extrémité septentrionale de l'avenue Mesrop Machtots et en contrebas du monument à la Mère Arménie. Il est l'œuvre de l'architecte arménien Marc Grigorian et date de 1957. Un escalier monumental mène à une statue de Mesrop Machtots, créateur de l'alphabet arménien en 405, et de son disciple Korioun agenouillé (œuvre de Ghoukas Tchoubarian, 1962), qui précède son entrée ; de part et d'autre de celle-ci, la façade est ornée de statues d'Arméniens célèbres, de gauche à droite : Toros Roslin, Grégoire de Tatev, Anania de Shirak, Moïse de Khorène, Mkhitar Goch et Frik. L'entrée est surmontée de la première phrase écrite en arménien, selon la tradition :

« Ճանաչել զիմաստութիւն եւ զխրատ, իմանալ զբանս հանճարոյ »
« Pour connaître sagesse et instruction, comprendre les paroles intelligentes,... »

Livre des Proverbes, 1:2.

Les côtés du bâtiment sont ornés de khatchkars et d'autres stèles. Le hall d'entrée est décoré d'une mosaïque de Hovhannès Khatchatrian représentant la bataille d'Avarayr (451), et l'escalier principal d'une fresque en triptyque du même artiste représentant l'époque urartéenne, la création de l'alphabet, et les précurseurs, notamment hellénistiques, de Machtots. L'étage principal contient une salle exposant des cartes de l'Arménie et d'autres documents, une salle de lecture et d'autres salles d'exposition montrant de nombreux manuscrits de la collection.

En dehors de ces espaces publics, l'Institut comprend également des salles de conservation ; à l'arrière du bâtiment principal, un abri anti-atomique a été creusé dans la colline, mais des infiltrations causées par des eaux souterraines l'ont rendu inutilisable. Un projet de construction d'un bâtiment annexe existe depuis la fin des années 1980, mais des difficultés de financement ainsi que le séisme du 7 décembre 1988 en ont retardé l'achèvement ; d'une superficie de 12 100 m2, l'annexe fera de l'Institut le plus grand centre international d'arménologie et d'études médiévales. La pose de la première pierre a eu lieu le 14 mai 2009 et l'inauguration est prévue pour le 21 septembre 2011.

Il est midi, en direction du restaurant, sur les boulevard on a une vue superbe de la statue de la Mère Arménie.

On déjeune au Club, restaurant « branchouille », au menu, en entrée taboulé sans semoule, fromage, fromage ficelle, houmous, fromage blanc, salade verte. Puis une soupe de carottes et légumes. Ensuite des brochettes de poulet bien sèches et des légumes grillés. En dessert des profiteroles.

L'après midi est consacrée à la visite du musée d'Erebouni.

Erebouni est une ancienne forteresse de l'Urartu, bâtie par les rois Argishti Ier et Sarduri II au début du VIIIe siècle av. J.-C., en -782 selon une inscription en écriture cunéiforme sur une dalle de basalte trouvée sur le site, pour « asseoir la puissance du pays et intimider ses ennemis ». Elle se trouve actuellement en Arménie, sur le site d'Arin Berd, situé dans les faubourgs d'Erevan. Cette ville tire d'ailleurs probablement son nom de celui de ce site antique. Le site a été fouillé durant les années 1950 et 1960 par des archéologues soviétiques.

Le monument le plus important d'Erebouni est son palais. Il était organisé autour d'une cour centrale à portiques. À droite se trouvait la salle du trône, à laquelle on accédait par trois petites salles faisant office de vestibule. Le reste du bâtiment était formé par des résidences et entrepôts au nord de la cour centrale, ainsi qu'une petite chapelle dans le style urartéen, bien qu'ayant la particularité d'être rectangulaire.
Plus au sud se trouvait un bâtiment à la fonction indéterminée. On y accédait par une cour centrale, par laquelle on parvenait à des cours intérieures. La partie de la cour par laquelle on accédait à la grande salle latérale était pourvue de deux rangées de colonnes constituant un portique. À l'époque achéménide, durant laquelle le site a été réoccupé, cette cour a été transformée en salle hypostyle.

Ensuite direction la mosquée bleue et le marché central.

La mosquée bleue Gök Jami (en arménien Կապույտ Մզկիթ, Kapuyt Mzkit, ou Գյոյ Մզկիթ, Gyoy Mzkit ; en turc Gök Camii, Gyok Jami ; en farsi مسجد کبود) est une mosquée d'Erevan.

Elle fut construite en 1765-1766 sous le règne d'Hussein Ali, le khan d'Erevan (la mosquée est d'ailleurs parfois appelée « la mosquée d'Hussein Ali »). Avant la soviétisation de l'Arménie, elle est une des huit mosquées de la ville. En 1952, elle est un moment transformée en planétarium sur ordre du gouvernement soviétique qui y interdit les services religieux.

Jusqu'à la guerre du Haut-Karabagh qui fait fuir la majorité des Azéris hors du pays entre 1988 et 1991, elle est la principale mosquée de cette population musulmane. Ce sont aujourd'hui les Iraniens voisins qui la fréquentent.

Occupant un terrain de 7 000 m², la mosquée est composée d'une salle de prière principale, de 28 autres salles, d'une bibliothèque et d'une cour intérieure. Il ne reste aujourd'hui qu'un seul des quatre minarets de 24 mètres de haut construits à l'origine. Les trois autres ont été détruits en 1952 après la transformation de l'édifice en planétarium.

Depuis 1995, la mosquée a subi plusieurs rénovations, principalement financées par des fonds iraniens, ce qui a permis la reprise d'un service religieux régulier. La dernière d'entre elles a été achevée en 1999.

On est rentré à l'hôtel à 16h00 sous une chaleur de plomb. Petit tour à la lace Aznavour où se situe la fontaine du zodiaque.

Pour le dîner, direction un restaurant géorgien (encore un !!). au menu, en entrée viande froide, langue froide, saucisse, salade de viande, poivrons rouges et jaunes, concombre, oignons, ciboulette et aneth. Ensuite des aubergines grillées farcies à la crème avec des noix et graines de grenade dessus. Puis une soupe de noix avec de la viande de bœuf. En plat des champignons farcis au fromage géorgien. En dessert une salade de fruit. Pour une fois, c'est bon.


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