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Diane de Poitiers : beauté éternelle, morte d'avoir voulu rester belle

Publié le 30 mars 2011 par Cameline

 

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26 avril 1566 : Diane de Poitiers, duchesse de Valentinois, meurt à l'âge de soixante-six ans.

Sans doute morte empoisonnée, par un poison qu'elle se donnait elle-même : l'or. Elle prenait quotidiennement de l'or comme un élixir de Jouvence qui devait lui garantir de rester toujours belle malgré le vieillissement, telle qu'elle l'avait toujours été.

Cette vérité n'est apparu qu'il y a peu, à l'occasion de la découverte de sa sépulture en 2008. Des analyses des tissus et des cheveux montrent une forte concentration d'or, qui l'auraient lentement empoisonnée (lire le Webzine AP-HP).

Admirée et aimée des hommes, à commencer par François 1er, pour devenir ensuite la maîtresse de son fils Henri II, de vingt-ans ans plus jeune qu'elle, tandis qu'il était marié à Catherine de Médicis  Elle resta sa favorite durant plus de vingt ans, et fut sa conseillère politique autant que sa maîtresse.

Intelligente, cultivée et passionnée, amoureuse des arts, elle avait en outre une grâce et une beauté naturelle, qu'elle veillait à conserver à un âge même où les femmes n'étaient plus censées plaire.

Son médecin était Ambroise Paré. Il l'incitait à suivre des règles d'hygiène inhabituels en son temps,quand les médecins pensaient majoritairement que l'eau était néfaste à la santé

Ce fut là un de ses secrets de beauté à l'époque : elle se lavait, prenant chaque jour un bain froid.

Pierre de Bourdeille, dit Brantôme, chroniqueur contemporain de Diane, écrivait :

"J'ai vu Madame la Duchesse de Valentinois en l'âge de soixante-dix ans aussi belle de face, aussi fraîche et aussi aimable comme en l'âge de trente ans ; aussi fut-elle fort aimée et servie d'un des grands Rois et valeureux du monde.

"Je vis cette Dame six mois avant qu'elle mourût si belle encor, que je ne sache coeur de rocher qui ne s'en fut ému. Sa beauté, sa grâce, sa majesté, sa belle apparence étaient toutes pareilles qu'elle avait toujours eu, et sur tout elle avait une très-grande blancheur, et sans se farder aucunement ; mais on dit bien que tous les matins elle usait de quelques bouillons composés d'or potable, et autres drogues que je ne sais pas, comme les bons Médecins et doctes Apothicaires. Je crois que si cette Dame eut encore vécu cent ans, qu'elle n'eut jamais vieilli, fut de visage tant il était bien composé, fut de corps caché et couvert, tant il était de bonne trempe et belle habitude. c'est dommage que la terre couvre ce beau corps."

Extrait des Mémoires du seigneur de Brantôme, d'après l'édition originale de 1666 (Dictionnaire historique et critique, de Pierre Bayle, 1702)

Elle aimait monter à cheval, chasser, nager, et ces exercices contribuèrent à conserver longtemps une bonne santé et la beauté qui l'accompagnait.

"La beauté de Diane se conserva long-temps ; elle mettait tous ses soins à retarder les ravages des années, et elle y réussit. "Jamais, disent les auteurs de la Biographie Universelle, Diane de Poitiers ne fut malade : dans le temps des plus grands froids, elle se lavait le visage avec de l'eau de puits : éveillée le matin à six heures, elle montait à cheval, fesait une ou deux lieues, et venait se remettre dans son lit ou lisait jusqu'à midi. Ses traits étaient réguliers, son teint le plus beau qu'il fut possible de voir ; ses cheveux, tantôt bouclés, tantôt relevés en bandeau étaient d'un noir de jais. Brantôme qui la vit peu de temps avant sa mort, assura qu'elle était encore belle.""

(La Mosaïque du midi, de Jean Mamert Cayla, 1839)


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