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Lost in Translation, still
Publié le 08 avril 2011 par MymykoiraUne des premières choses que j’ai remarqué en venant au Québec, c’est à quel point les femmes ont de la poigne, en gros sont de grandes gueules. Je viens de pays où les hommes sont certes mis en avant, mais les femmes occupent le premier rôle sans voler la vedette à ses messieurs. En gros, on est moins payés qu’eux, on assume plus de responsabilités à la maison, et on attend qu’ils prennent les devant pour venir vers nous, au nom de ces sacro-saint rôles qu’on a finalement bien intégré. Et quand, je dis ça, je ne porte pas de jugements négatifs, car pour moi, il n’y a rien de honteux ni rétrograde que la femme est un rôle à elle, qu’il lui appartient de définir si elle le veut. Pour moi, servir ( à manger, on s’entend) mon père, mon beau frère est un réel plaisir. Est ce la femme soumise en moi qui parle ou simplement la petite fille qui veut plaire aux hommes de sa famille, je vous laisse faire votre opinion. Je me rappelle qu’avant de venir, on m’avait prévenu. Tu verras, les québécois, ben ils draguent pas! Ce sont les femmes qui prennent le devant...Tout ça, plus les éléments que j’avais sur le féminisme québécois, m’a beaucoup intrigué. Quel est ce pays où les femmes sont devenues des hommes? J’ai même lu quelque part une fois, que des féministes canadiennes avaient rechigné à garder l’appellation de l’enseignement HISTORY à cause de «his» story... Légendes urbaines? Bref, je ne m’appelle pas Eric Zemmour, donc pour moi tous les systèmes peuvent être bon si cela convient aux parties en question. Et d’après mon observation de ces quelques mois j’ai bien l’impression que c’est le cas. Je pense aussi que c’est parce que finalement même si il y a une différence dans les codes de la séduction, la répartition des corvées au quotidien, les rapports entre les femmes et les hommes se ressemblent: qu’on soit en Guadeloupe, ou en Gaspésie.C’est à nous, immigrants, de nous imprégner de cette culture afin de la comprendre et de pouvoir la décoder à nos fins. Bon, et là, c’est là que l’aventure commence parce que pour une nigéro-réunionnaise qui a vécu dans un pays latin comme la France, je vous avoue que je suis mal barrée dans cette ville du Québec et cette culture anglo-saxonne qui y règne...Tout ça pour dire que j’ai adoré cet article paru sur le site ladrague.qc.ca vieux de quelques années mais toujours aussi vraie.