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Many things*

Publié le 11 septembre 2010 par Mymykoira
Il y a quelque chose qui se produit à l’intérieur de nous quand on finit de lire un écrivain hors du commun. Sans vouloir faire une hiérarchie et catégoriser les différentes sortes d’auteurs.Many things*Mais, je parle du moment où on est tellement entré dans l’univers du livre qu’on cherche à prolonger cette sensation en ne le finissant pas d’une traite. Qu’on s’amènage des petites plages où on retrouve nos personnages. On revient dans ce monde en parallèle de nos vies. Comme un rendez vous secret avec nous mêmes et ceux là.Je reviens d’un séjour à Nsukka au Nigéria. La balade fut mouvementée, colorée, intense et me laisse parsemée d’émotions et de nostalgie pour un endroit qui ne m’appartient pas! Je dois cet état à Chimamanda Ngozi Adichie. Auteure nigérianne d’une trentaine d’années, et auteur de deux livres et d’un recueil de nouvelles. Me voilà plongée et en demande d’une atmosphère me ramenant au Nigéria des années 80.Et bizarrement, me revienne les paroles de Tocqueville évoquées dans mon cours de jeudi, ou il évoque le temps de l’individualisme ou chacun ne se préoccupe que son seul intérêt, de ses amis, de ses proches sans rechercher si la société ou il évolue lui convient. Personne ne s’occupe de son environnement politique, des décisions qui sont prises pour lui, ni si elles correspondent à ses valeurs, ou ses idéaux. Personne ne cherche à formuler une opinion, parce que finalement on a pas eu le temps de réfléchir à formuler une opinion. Et je me sens nostalgique d’une période ou on réfléchissait sur la société dans laquelle on était. Les artistes  mettaient en chanson leurs interrogations. Et les débats dans l’intimité de la maison foisonnait.Pourquoi je relie tout cela ensemble? C’est qu’ayant grandi en Afrique de l’ouest dans les années 80, la comparaison avec l’époque actuelle est cruelle. Mes contemporains - fils ou filles de la diaspora ou pas!- ne pensent plus la construction d’une société pour nos enfants. Ils pensent à ce qu’ils amasseront afin certes de transmettre, mais dans un cercle très réduit. Etait ce pour autant condamnable? Quand on voit l’exemple de nos parents ou de nos grands parents. Je me laisse le temps de la réflexion...la question est de savoir si le confort de la sécurité matérielle peut nous assurer un épanouissement réel et constant et nous permettre de vivre dans une société HUMAINE.Bon week end ;-) 
ps: à vous de vous faire une opinion en lisant L'autre moitié du soleil

*chanson de Seun Kuti, plus jeune fils de Fela=> son album avec le Fela's Egypt 80 est un cadeau



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