Or, permettez-moi de vous poser cette question, comment peut-on prétendre respecter l’autre en lui imposant un dialogue, un cours ou un débat avec un fantôme ? Oui, je n’ai pas peur des mots, je considère que "parler" à une forme qui se veut humaine, complètement cachée sous un voile, équivaut à parler à un fantôme. Pire encore, l’enseignante qui prend cette décision insensée d’entrer en classe avec ce déguisement dresse, consciemment ou inconsciemment, un écran entre elle et ses étudiants, un mur. Elle se hisse dans une tour d’ivoire d’où elle va prodiguer le Savoir, le Cours brut. La communication ? trop peu pour elle ; l’échange ? c’est pour les autres ; le dialogue ? elle n’en a que faire.
Je ne vais pas entrer dans une exégèse du Coran mais où est-il mentionné qu’une "bonne" musulmane doit porter le niqab ? Pourquoi cette tenue serait-elle plus adéquate que celle qu’une musulmane doit mettre pour faire sa prière? Puisque je crois savoir qu’à ce moment privilégié de communion avec Allah on doit laisser découverts le visage et les mains. Je ne vais pas vous attaquer dans cette pseudo liberté personnelle de porter ce que vous voulez mais j’ai juste un petit conseil à vous donner, de collègue à collègue : restez dans votre logique de bonne musulmane et rappelez-vous que même votre voix est 3awra , donc plutôt que de donner votre cours en niqab, faites-le photocopier, faites-le distribuer (des fois que vos mains toucheraient celles de l’un de vos étudiants) et… RESTEZ CHEZ VOUS. D’ailleurs la réaction, ô combien mature, de vos étudiants vous l’a clairement signifié!
Une première en Tunisie : une enseignante arrive dans sa classe avec un niqab. On dit que se...