Sur le chemin des bois
Les empreintes d'un géant
Indiscret tapis de neige
Au loin la ville
Flonflons
Flonflons en tête
Les instruments s'accordent
Des notes à danser
Dans le ciel,
À peine un froissement léger
L'aile sous le vent, il passe
Appel des grands espaces
Moi, je le suis des yeux
Si petite, là, tout en bas
Être à sa place...
Le rêve m’emporte vers la nuit
Vers son ciel criblé de lumières
Un petit ours
Observe la Grande Ourse
Son cœur est plein d'étoiles
Dilaté d'amour et d'oubli.
La ville et ses flonflons se rappellent à moi
Un vieil air de mes cinq ans m’arrive avec le vent
Dans le ciel
Un petit renne fleuri m’apparaît
Je lui parle à voix haute, il n’y a personne
- As-tu toi aussi le nez rouge, comme celui de la chanson ?
Tu portes le printemps.
Viens, je t'invite à la maison.
Nous ferons de gros bouquets
J'en offrirai à ma maman et le reste, tu le mangeras.
Viens nous voyagerons ensemble jusqu’à l’été
Quand le ciel stridule et s'enflamme
Quand la ville se tait
Et que les cigales jouent dans les oliviers.
Je t’apprendrai mes jeux d’enfant, au bord du canal
Où les mouettes sagement alignées regardent
Les pigeons lever la patte pour danser
Mais pigeon vole, il ne faut pas l'oublier.
Mais un Clair de roche efface mes visions
Un chemin de lumière apparaît
Sur fond de neige
Et voilà que l'eau du ciel
Porte la mort à la mer
Rien qu'un nuage
Un nuage de folie
La démesure
Alors disant adieu au petit ours, au renne fleuri
Je me demande
Tout détruire pour tout avoir
Est-ce là la sagesse ?
©Adamante