Chemin des bois et de la ville

Publié le 18 avril 2011 par Adamante

 

Sur le chemin des bois

Les empreintes d'un géant

Indiscret tapis de neige

Au loin la ville

Flonflons

Flonflons en tête

Les instruments s'accordent

Des notes à danser

Dans le ciel,

À peine un froissement léger

L'aile sous le vent, il passe

Appel des grands espaces

Moi, je le suis des yeux

Si petite, là, tout en bas

Être à sa place...

Le rêve m’emporte vers la nuit

Vers son ciel criblé de lumières

Un petit ours

Observe la Grande Ourse

Son cœur est plein d'étoiles

Dilaté d'amour et d'oubli.

La ville et ses flonflons se rappellent à moi

Un vieil air de mes cinq ans m’arrive avec le vent

Dans le ciel

Un petit renne fleuri m’apparaît

Je lui parle à voix haute, il n’y a personne

- As-tu toi aussi le nez rouge, comme celui de la chanson ?

Tu portes le printemps.

Viens, je t'invite à la maison.

Nous ferons de gros bouquets

J'en offrirai à ma maman et le reste, tu le mangeras.

Viens nous voyagerons ensemble jusqu’à l’été

Quand le ciel stridule et s'enflamme

Quand la ville se tait

Et que les cigales jouent dans les oliviers.

Je t’apprendrai mes jeux d’enfant, au bord du canal

Où les mouettes sagement alignées regardent

Les pigeons lever la patte pour danser

Mais pigeon vole, il ne faut pas l'oublier.

Mais un Clair de roche efface mes visions

Un chemin de lumière apparaît

Sur fond de neige

Et voilà que l'eau du ciel

Porte la mort à la mer

Rien qu'un nuage

Un nuage de folie

La démesure

Alors disant adieu au petit ours, au renne fleuri

Je me demande

Tout détruire pour tout avoir

Est-ce là la sagesse ?

©Adamante