Créer l’impact

Publié le 31 mars 2011 par Nmargotton

« Si on est droit, on n’a pas besoin de donner des ordres pour être écouté. Si on ne l’est pas, on a beau donner des ordres, on ne sera pas suivi »

Confucius

Vision assez optimiste qui consiste à croire que le charisme est générateur de partage…

Mais dans un monde où l’on est mal informé, où celui qui a du charisme est celui qui passe à la télé (coûte que coûte même dans Secret Story… :-/), où celui qui est écouté parle surtout plus fort que les autres, met la forme et les slogans en avant plutôt que le fond, pouvons-nous suivre Confucius?

Pour être écouté, il faut aussi susciter et créer l’écoute…

Ce n’est pas le reportage télé pendant le repas du soir qui permet l’écoute puisqu’il devrait couper l’appétit parfois…

Ce n’est pas le petit temps de pause entre deux activités qui permet l’écoute, lorsque l’esprit s’évade vers d’autres préoccupations.

L’écoute existe dans des moments privilégiés qu’on accorde à l’autre et qu’il nous accorde en retour. La droiture ne suffit plus, sinon la haine ne sèmerait plus ses ravages et ne séparerait pas des populations qui pourraient vivre côté à côté.

Et l’écoute de l’autre ne suffit pas pour susciter l’engagement et espérer qu’il nous suive dans des combats qui nous semblent justes. Pour cela il faut encore écouter aussi le temps qui passe et qui file dans un seul sens et n’efface pas les combats et le sang.

Comment créer l’impact?

On le trouve dans certaines associations où des personnes qui ont décidé d’écouter le temps se prennent en main pour travailler avec d’autres sur le projet de l’un d’entre eux et d’apprendre dans l’action.

Personnellement j’ai compris assez vite que les partis politiques n’étaient pas des moteurs pour les envies d’agir. Mais ailleurs, il existe des groupes de volontaires qui avancent ensemble pour les autres qui n’écoutent pas le temps, qui n’écoutent pas la vie, parce que c’est pas le moment et c’est devenu tellement difficile sans visibilité vers un futur envié…, si difficile quand on subit l’acharnement du sort…

Et Chopin, qu’en dit-il?