Ici on parle de tout mais surtout d’art, de culture et de voyages. Pas seulement de ce que l’on aime, mais aussi de ce que l’on n’aime pas ou nous exaspère. Il est vrai que jusqu’à présent nous n’avons pas beaucoup manifesté ce dernier sentiment, le blog est récent, chaque chose en son temps.
Aujourd’hui, je n’aime pas.
Voici la dernière création de luminaire de Philippe Starck "Marie-Coquine".
On ne présente plus le designer français, cependant voici sa dernière œuvre ;
Un trépied monté sur roulette en haut duquel est fixé un long bras, à l’une des extrémités un sac de frappe pour boxeur sert de contre-poids, à l’autre extrémité est suspendu un luminaire en cristal de Baccarat sous un parapluie ouvert.
Voici ici ce que nous dit Philippe Starck dans un propos recueilli par Jean Jacques Larrochelle pour le journal Le Monde du 13 avril 2011.
" Marie-Coquineest une allusion claire à Mary Poppins ", explique Philippe Starck. " Cette dame fait un acte magique et magnifique, un acte surréaliste en s’élevant dans les airs avec son parapluie. Je trouve que c’est un assez joli geste. La lumière est un mouvement. Quand elle part dans les airs, quelque chose se passe, de l’ordre de la surprise fertile. "
" Certaines personnes manquent de place, d’autres en ont trop. Quand on parle de Baccarat - car ce sont des articles structurellement chers -, on ne parle pas des gens qui en manquent. J’essaie de protéger ces gens d’être perdus, même chez eux, dans leur immensité, en créant un espace poétique, virtuel, surprenant et chaleureux. "
Nous avons au moins un point commun avec Philippe Starck, j’adore Mary Poppins, je ne me lasse pas de regarder ce film, d’ailleurs nous faisons régulièrement des séances avec ma petite princesse. On est d’accord ce film est beau et poétique. On est d’accord aussi lorsque Monsieur Starck évoque dans cet objet, l’esprit du " ready-made et de dada ". Quel paradoxe d’avoir envie de cogner dans le sac de boxe alors qu’à l’autre extrémité nous avons ce lustre fragile en Baccarat ! Je suis ok, ça fonctionne.
Là où je ne rejoins pas Starck c’est sur l’objet lui-même, sa finalité. Je trouve cette création raté au point de vue esthétique. Je trouve ça laid, encombrant au possible.
Et puis d'abord, ouvrir un parapluie dans une demeure porte malheur, vous connaissez bien ce dicton, peut être pas Philippe Starck !
Mais Monsieur Starck dit l’avoir crée pour des gens très riches et perdus dans leurs immenses espaces…les pauvres chéris, les gens riches aussi ont besoin de poésie !
Sur le coup, il aurait pu se contenter de leurs donner la phrase magique, pour avoir un peu de poésie dans cette vie si dure rythmée par le CAC 40.
SUPERCALIFRAGILISTICEXPIALODOCIOUS Monsieur Starck !
Vous aimez vous, donnez moi votre avis, vous aimeriez avoir ça chez vous ?